Chiites vs Non-Chiites : Tawassul est-il du Shirk ?

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L’intercession des Ahl al-Bayt, une pratique courante parmi les chiites, suscite souvent des controverses parmi les non-chiites. Cette question théologique complexe est au cœur du discours de Sayed Ali Mousavi, qui s’efforce de démontrer que cette pratique n’est pas du shirk, ou polythéisme, mais une voie légitime d’intercession selon le Coran.

À travers une analyse approfondie de plusieurs versets coraniques, Sayed Ali Mousavi clarifie que les chiites ne demandent pas directement aux Imams et Prophètes, mais les considèrent comme des intermédiaires auprès de Dieu.

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Qu’est-ce que le Tawassul ?

Le tawassul est une pratique théologique dans l’Islam chiite où un croyant demande à Dieu en utilisant un intermédiaire, souvent un Prophète ou un Imam infaillible, pour renforcer ses prières et augmenter les chances d’exaucement. Cette pratique repose sur la conviction que ces figures saintes ont un statut privilégié auprès de Dieu et peuvent donc jouer un rôle d’intercesseurs.

Définition du Tawassul

Le tawassul signifie littéralement « recherche d’un moyen d’approche ». Il s’agit de demander à Dieu des bénédictions, des pardons ou des grâces par l’intermédiaire de personnes vénérées pour leur piété et leur proximité spirituelle avec Dieu. Par exemple, un croyant peut invoquer le nom du Prophète Muhammad ou de l’Imam Ali pour renforcer sa supplication. Sayed Ali Mousavi explique que cette pratique est fondée sur plusieurs versets coraniques et hadiths qui montrent que Dieu autorise et encourage cette forme d’intercession.

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Importance dans la théologie chiite

Dans la théologie chiite, le tawassul est d’une importance capitale. Il permet aux croyants de se sentir plus proches de Dieu en utilisant des figures saintes comme intermédiaires. Sayed Ali Mousavi souligne que le tawassul ne doit pas être confondu avec le shirk, qui est l’association d’autres divinités avec Dieu. Les chiites ne considèrent pas les Imams et les Prophètes comme indépendants de Dieu, mais plutôt comme des moyens pour atteindre une meilleure relation avec Lui.

Le tawassul est également perçu comme une pratique qui a le soutien explicite du Coran. Par exemple, le verset 35 de la sourate Al-Mâédah dit :

« يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا اتَّقُوا اللَّهَ وَابْتَغُوا إِلَيْهِ الْوَسِيلَةَ »

« O vous qui croyez ! Craignez Allah et cherchez le moyen de vous rapprocher de Lui. » [1]S5 V35

Cette citation montre que le Coran conseille aux croyants de chercher des moyens d’approcher Dieu, ce qui légitime le tawassul selon l’interprétation chiite.

En conclusion, le tawassul est une pratique ancrée dans la théologie chiite, permettant aux croyants de demander l’intercession des figures saintes pour se rapprocher de Dieu et renforcer leurs prières, sans tomber dans le polythéisme.

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Les accusations de Shirk

Les accusations de shirk, ou polythéisme, à l’encontre des chiites en raison de leur pratique du tawassul sont courantes, particulièrement de la part des groupes wahhabites et salafistes.

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Ces critiques reposent sur l’idée que demander l’intercession des Prophètes et des Imams équivaut à associer d’autres divinités à Allah, ce qui est strictement interdit dans l’Islam.

Présentation des critiques des non-chiites

Les non-chiites, notamment les wahhabites et les salafistes, accusent les chiites de pratiquer le shirk en raison de leur recours au tawassul. Ils soutiennent que cette pratique revient à adorer les Prophètes et les Imams au lieu de Dieu. Selon eux, le fait de demander l’intercession de figures saintes, même avec l’intention de se rapprocher de Dieu, est une forme d’association interdite. Ils citent des versets du Coran pour appuyer leur point de vue, comme celui où Allah dit :

« وَقَالَ رَبُّكُمُ ادْعُونِي أَسْتَجِبْ لَكُمْ إِنَّ الَّذِينَ يَسْتَكْبِرُونَ عَنْ عِبَادَتِي سَيَدْخُلُونَ جَهَنَّمَ دَاخِرِينَ »

Votre Seigneur a dit : « Priez-Moi ! Je vous exaucerai. Ceux qui, par superbe, se détournent de Mon adoration, entreront, humiliés, dans la Géhenne. » [2]S40 V60

Ce verset souligne que les croyants doivent invoquer directement Dieu sans intermédiaire, et ceux qui sont trop orgueilleux pour le faire entreront en enfer.

Clarification des malentendus courants concernant le Tawassul

Sayed Ali Mousavi répond à ces accusations en expliquant que les chiites ne considèrent pas les Imams et les Prophètes comme des divinités indépendantes de Dieu. Au contraire, ils sont vus comme des intermédiaires par la volonté de Dieu, et leur intercession est une façon de renforcer la relation avec Allah.

Par exemple, il cite le verset suivant pour montrer que l’intercession est une pratique reconnue et autorisée dans l’Islam :

« يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا اتَّقُوا اللَّهَ وَابْتَغُوا إِلَيْهِ الْوَسِيلَةَ »

« O vous qui croyez ! Craignez Allah et cherchez le moyen de vous rapprocher de Lui. » [3]S5 V35

« O vous qui croyez ! Craignez Allah et cherchez le moyen de vous rapprocher de Lui. »

Ce verset montre que chercher des moyens pour se rapprocher de Dieu, y compris par l’intercession, est une pratique légitime.

Sayed Ali Mousavi illustre également son propos avec des exemples tirés de la vie des Prophètes. Par exemple, les fils de Jacob (Yaqub) ont demandé à leur père de prier pour leur pardon (Sourate Yousuf, S12 V97), et ce dernier n’a pas considéré cette demande comme du shirk. Il a plutôt répondu favorablement en disant qu’il prierait pour eux.

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Un autre exemple est celui du Prophète Yusuf, qui a demandé à ses frères d’apporter sa tunique à leur père aveugle, en affirmant que cela lui rendrait la vue (Sourate Yousuf, S12 V93). Cela montre que même les objets associés aux Prophètes peuvent servir de moyens d’intercession, toujours par la volonté de Dieu.

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En conclusion, les chiites pratiquent le tawassul non pas comme une forme de shirk, mais comme un moyen d’approfondir leur dévotion et leur proximité avec Dieu. Les Prophètes et les Imams sont vus comme des intermédiaires qui, par leur statut privilégié, peuvent aider les croyants à atteindre la miséricorde et les bénédictions divines.

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Preuves tirées du Coran

Verset 1 : Sourate Al-Ghâfir (S4 V60)

« وَقَالَ رَبُّكُمُ ادْعُونِي أَسْتَجِبْ لَكُمْ ۚ إِنَّ الَّذِينَ يَسْتَكْبِرُونَ عَنْ عِبَادَتِي سَيَدْخُلُونَ جَهَنَّمَ دَاخِرِينَ »

« Et votre Seigneur dit : « Invoquez-Moi, Je vous répondrai. Ceux qui, par orgueil, se refusent à M’adorer entreront bientôt en Enfer, humiliés ». » [4]S4 V60

Sayed Ali Mousavi commence par expliquer que ce verset montre clairement que Dieu invite les croyants à L’invoquer directement et promet de répondre à leurs prières. Les chiites sont pleinement conscients de cette invitation et utilisent également des invocations directes, comme illustré par les nombreuses supplications chiites telles que l’invocation de Kumail et Djochan Kabir. Cependant, il précise que demander l’intercession des Imams et du Prophète n’est pas une contradiction de cette directive. Au contraire, cela renforce la prière en utilisant les moyens que Dieu a permis.

Mousavi souligne que les chiites ne croient pas que les Imams ou le Prophète soient indépendants de Dieu. Ils sont vus comme des intermédiaires qui, par leur proximité avec Dieu, peuvent intercéder en faveur des croyants. Il cite l’exemple des différentes invocations chiites où, bien que les supplications soient dirigées vers Dieu, elles sont souvent faites en mentionnant les Imams et le Prophète comme des moyens de se rapprocher davantage de Dieu.

Verset 2 : Sourate Al-Baqarah (S2 V186)

« وَإِذَا سَأَلَكَ عِبَادِي عَنِّي فَإِنِّي قَرِيبٌ ۖ أُجِيبُ دَعْوَةَ الدَّاعِ إِذَا دَعَانِ ۖ فَلْيَسْتَجِيبُوا لِي وَلْيُؤْمِنُوا بِي لَعَلَّهُمْ يَرْشُدُونَ »

« Et quand Mes serviteurs t’interrogent sur Moi, alors Je suis tout proche : Je réponds à l’appel de celui qui M’invoque quand il M’invoque. Qu’ils répondent donc à Mon appel, et qu’ils croient en Moi, afin qu’ils soient bien guidés. » [5]S2 V186

Dans ce verset, Dieu souligne Sa proximité avec Ses serviteurs et Sa volonté de répondre à leurs invocations. Sayed Ali Mousavi explique que ce verset est fondamental pour comprendre que Dieu est toujours accessible et prêt à répondre à ceux qui L’invoquent sincèrement. Cependant, il pose la question de savoir si les croyants peuvent également utiliser des intermédiaires pour renforcer leurs prières.

Il argumente que les chiites ne voient pas de problème à invoquer directement Dieu tout en demandant l’intercession des Imams et du Prophète. Cette approche est perçue comme une manière de maximiser les chances que leurs prières soient exaucées. Mousavi note que cette pratique est soutenue par le fait que les Imams et le Prophète possèdent un statut privilégié auprès de Dieu, et donc, leur intercession peut faciliter l’acceptation des prières des croyants.

Il conclut en précisant que l’intercession ne devient du shirk que si quelqu’un croit que les Imams ou le Prophète ont un pouvoir indépendant de Dieu. Les chiites croient fermement que tout pouvoir d’intercession qu’ils possèdent vient uniquement de Dieu et est exercé avec Sa permission.

Verset 3 : Sourate Al-Mâédah (S5 V55)

« إِنَّمَا وَلِيُّكُمُ اللَّهُ وَرَسُولُهُ وَالَّذِينَ آمَنُوا الَّذِينَ يُقِيمُونَ الصَّلَاةَ وَيُؤْتُونَ الزَّكَاةَ وَهُمْ رَاكِعُونَ »

« Votre maître, c’est Allah, son envoyé, et ceux qui croient, qui accomplissent la prière et donnent l’aumône tout en s’inclinant. » [6]S5 V55

Sayed Ali Mousavi explique que ce verset met en avant trois figures d’autorité : Allah, Son Prophète, et les croyants qui accomplissent des actes pieux. Selon l’interprétation chiite, ce verset se réfère spécifiquement à l’Imam Ali (alayhé al-salam) qui, selon les traditions, a donné l’aumône tout en étant en état de ruku’ (inclinant).

Il clarifie que le pouvoir et l’autorité du Prophète et de l’Imam Ali ne sont pas indépendants de Dieu. Leur autorité est dérivée de la permission divine. Cette hiérarchie d’autorité montre que les musulmans peuvent respecter et suivre les Prophètes et les Imams comme intermédiaires sans tomber dans le shirk. Leur intercession est vue comme un moyen légitime d’obtenir la grâce et le pardon de Dieu, car elle est basée sur leur obéissance et leur dévotion à Dieu.

Verset 4 : Sourate Al-Nésâ’ (S4 V64)

« وَمَا أَرْسَلْنَا مِن رَسُولٍ إِلَّا لِيُطَاعَ بِإِذْنِ اللَّهِ ۚ وَلَوْ أَنَّهُمْ إِذْ ظَّلَمُوا أَنفُسَهُمْ جَاءُوكَ فَاسْتَغْفَرُوا اللَّهَ وَاسْتَغْفَرَ لَهُمُ الرَّسُولُ لَوَجَدُوا اللَّهَ تَوَّابًا رَّحِيمًا »

« Nous n’avons envoyé aucun messager que pour qu’il soit obéi par la permission d’Allah. Et s’ils, lorsqu’ils ont fait du tort à eux-mêmes, étaient venus à toi, avaient demandé pardon à Allah, et que le messager avait demandé pardon pour eux, ils auraient certainement trouvé Allah très accueillant au repentir et miséricordieux. » [7]S4 V64

Sayed Ali Mousavi utilise ce verset pour démontrer que le Coran encourage les croyants à chercher l’intercession du Prophète pour obtenir le pardon de Dieu. Ce verset montre clairement que les compagnons du Prophète étaient encouragés à venir à lui pour demander pardon à Dieu, et que la demande de pardon du Prophète pour eux était un moyen d’obtenir la miséricorde divine.

Cela illustre que l’intercession est non seulement permise, mais aussi recommandée dans le Coran. Les croyants sont invités à se tourner vers le Prophète, non pas comme une divinité, mais comme un intermédiaire dont l’intercession peut faciliter leur rapprochement avec Dieu. Cette pratique ne constitue pas du shirk, car elle reconnaît que toute intercession et tout pouvoir de pardon viennent ultimement de Dieu.

Verset 5 : Sourate Yousof (S12 V97)

« قَالُوا يَا أَبَانَا اسْتَغْفِرْ لَنَا ذُنُوبَنَا إِنَّا كُنَّا خَاطِئِينَ »

« Ils dirent : « Ô notre père, implore le pardon pour nos péchés. Nous étions vraiment fautifs ». » [8]S12 V97

Sayed Ali Mousavi utilise ce verset pour illustrer que même les enfants du Prophète Jacob (Yaqub) ont demandé à leur père d’implorer le pardon de Dieu pour leurs péchés. Il souligne que si cette pratique était considérée comme du shirk, le Prophète Jacob aurait corrigé ses enfants et leur aurait dit de demander directement à Dieu. Au lieu de cela, Jacob accepte leur demande et promet de prier pour eux. Cela montre que demander l’intercession d’une personne pieuse est une pratique légitime et approuvée par les Prophètes eux-mêmes.

Mousavi explique que ce verset montre clairement que les Prophètes peuvent être des intermédiaires pour obtenir le pardon de Dieu, sans que cela soit considéré comme une association interdite. Les chiites suivent cette pratique en demandant l’intercession des Imams et du Prophète Muhammad, non pas en les prenant pour des divinités, mais comme des intermédiaires légitimes et approuvés par le Coran.

Verset 6 : Sourate Yousof (S12 V93)

« اذْهَبُوا بِقَمِيصِي هَذَا فَأَلْقُوهُ عَلَىٰ وَجْهِ أَبِي يَأْتِ بَصِيرًا وَأْتُونِي بِأَهْلِكُمْ أَجْمَعِينَ »

« Emportez ma tunique et jetez-la sur le visage de mon père : il recouvrera [ainsi] la vue. Et amenez-moi toute votre famille. » [9]S12 V93

Dans ce verset, le Prophète Yusuf (Joseph) demande à ses frères d’emporter sa tunique et de la placer sur le visage de leur père aveugle pour qu’il retrouve la vue. Sayed Ali Mousavi interprète ce verset comme une preuve supplémentaire que les objets associés aux Prophètes peuvent servir de moyens d’intercession et de bénédiction.

Mousavi souligne que si l’utilisation de la tunique de Yusuf pour guérir la cécité de Jacob était du shirk, alors cela aurait été interdit par le Coran. Cependant, le verset montre que Jacob retrouve effectivement la vue, ce qui confirme que cette pratique est approuvée par Dieu. Cela légitime l’utilisation d’intermédiaires et d’objets sacrés dans le cadre de la foi islamique.

Ces exemples démontrent que l’intercession, qu’elle soit par les Prophètes ou par des objets sacrés, est une pratique bien établie et acceptée dans le Coran. Les chiites, en suivant ces exemples, demandent l’intercession des Imams et des Prophètes non pas comme des divinités indépendantes, mais comme des moyens légitimes de se rapprocher de Dieu et de solliciter Sa miséricorde.

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Verset 7 : Sourate Al-Baqarah (S2 V248)

« وَقَالَ لَهُمْ نَبِيُّهُمْ إِنَّ آيَةَ مُلْكِهِ أَنْ يَأْتِيَكُمُ التَّابُوتُ فِيهِ سَكِينَةٌ مِنْ رَبِّكُمْ وَبَقِيَّةٌ مِمَّا تَرَكَ آلُ مُوسَىٰ وَآلُ هَارُونَ تَحْمِلُهُ الْمَلَائِكَةُ ۚ إِنَّ فِي ذَٰلِكَ لَآيَةً لَكُمْ إِنْ كُنْتُمْ مُؤْمِنِينَ »

« Et leur prophète leur dit : « Le signe de sa royauté est que le Coffre vous reviendra, contenant une quiétude de la part de votre Seigneur et un reste de ce que la famille de Moïse et la famille de Aaron ont laissé. Les anges le porteront. Voilà bien là une preuve pour vous, si vous êtes croyants ». » [10]S2 V248

Sayed Ali Mousavi explique que ce verset montre comment des objets sacrés peuvent contenir des bénédictions divines et être des signes de Dieu. Le Coffre (ou Tabut) mentionné ici contient des reliques sacrées des prophètes Moïse et Aaron, et apporte une quiétude de la part de Dieu. Mousavi souligne que ce verset démontre que Dieu utilise des objets physiques pour transmettre Sa paix et Sa bénédiction à Ses fidèles.

Il argumente que si Dieu peut choisir d’instiller la tranquillité dans un coffre contenant des reliques, alors il est également plausible qu’Il permette aux croyants de chercher l’intercession par les Prophètes et les Imams. Les objets et les personnes qui ont un lien étroit avec Dieu peuvent donc servir de moyens légitimes pour invoquer la miséricorde et la guidance divine. Selon Mousavi, cette pratique n’est pas du shirk mais une reconnaissance de la grâce que Dieu peut transmettre par Ses élus et leurs reliques.

Verset 8 : Sourate Al-Mâédah (S5 V35)

« يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا اتَّقُوا اللَّهَ وَابْتَغُوا إِلَيْهِ الْوَسِيلَةَ وَجَاهِدُوا فِي سَبِيلِهِ لَعَلَّكُمْ تُفْلِحُونَ »

« O vous qui croyez ! Craignez Allah et cherchez les moyens de vous rapprocher de Lui, et luttez pour Sa cause. Peut-être serez-vous parmi ceux qui réussissent. » [11]S5 V35

Dans ce verset, Dieu exhorte les croyants à Le craindre et à chercher des moyens de se rapprocher de Lui. Sayed Ali Mousavi utilise ce verset pour justifier le tawassul, expliquant que Dieu Lui-même encourage les croyants à utiliser des intermédiaires ou des moyens pour se rapprocher de Lui. Il précise que ces moyens peuvent inclure les invocations par les Prophètes et les Imams, qui sont des figures respectées et aimées par Dieu.

Mousavi met en avant que le verset utilise le terme « wasila » (moyen), ce qui légitime la recherche d’intermédiaires. Selon lui, le tawassul est une pratique légitime tant qu’elle est comprise comme une voie pour atteindre Dieu et non comme une fin en soi. Les croyants chiites considèrent les Prophètes et les Imams comme des intercesseurs capables de renforcer leurs prières et d’accélérer l’exaucement de leurs demandes, conformément à ce que prescrit ce verset du Coran.

Verset 9 : Sourate Al-Imrân (S3 V49)

« وَرَسُولًا إِلَى بَنِي إِسْرَائِيلَ أَنِّي قَدْ جِئْتُكُمْ بِآيَةٍ مِنْ رَبِّكُمْ أَنِّي أَخْلُقُ لَكُمْ مِنَ الطِّينِ كَهَيْئَةِ الطَّيْرِ فَأَنْفُخُ فِيهِ فَيَكُونُ طَيْرًا بِإِذْنِ اللَّهِ وَأُبْرِئُ الْأَكْمَهَ وَالْأَبْرَصَ وَأُحْيِي الْمَوْتَى بِإِذْنِ اللَّهِ وَأُنَبِّئُكُمْ بِمَا تَأْكُلُونَ وَمَا تَدَّخِرُونَ فِي بُيُوتِكُمْ إِنَّ فِي ذَٰلِكَ لَآيَةً لَكُمْ إِنْ كُنْتُمْ مُؤْمِنِينَ »

« Et Il sera un messager aux enfants d’Israël [et leur dira] : « En vérité, je vous apporte un signe de votre Seigneur. Je vais créer pour vous à partir de l’argile la forme d’un oiseau, puis je soufflerai dedans et elle deviendra un oiseau, par la permission de Dieu. Et je guérirai l’aveugle-né et le lépreux, et je ressusciterai les morts, par la permission de Dieu. Et je vous informerai de ce que vous mangez et de ce que vous stockez dans vos maisons. Voilà bien là un signe pour vous, si vous êtes croyants ». » [12]S3 V49

Sayed Ali Mousavi utilise ce verset pour démontrer que même les miracles accomplis par les prophètes sont réalisés par la permission de Dieu. Il souligne que le Prophète Isa (Jésus) a effectué des actes miraculeux tels que guérir les malades et ressusciter les morts, mais toujours « par la permission de Dieu ». Cela montre que les actes extraordinaires peuvent être réalisés par des êtres humains pieux, mais uniquement avec l’autorisation divine.

Mousavi argue que cette logique s’applique également aux Imams et aux Prophètes dans l’Islam chiite. Lorsqu’un croyant demande l’intercession de ces figures saintes, il ne croit pas qu’ils possèdent des pouvoirs indépendants de Dieu, mais plutôt que Dieu a accordé à ces personnes un statut spécial qui leur permet d’intercéder en leur faveur. C’est cette permission divine qui rend légitime le tawassul et écarte toute accusation de shirk.

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Conclusion

En résumé, Sayed Ali Mousavi, à travers son analyse des versets coraniques, démontre que le tawassul, ou l’intercession, est une pratique légitime et bien ancrée dans la théologie chiite. Les versets examinés montrent que demander l’intercession des Prophètes et des Imams est non seulement permis mais aussi recommandé, tant que cette intercession est perçue comme un moyen de se rapprocher de Dieu et non comme une adoration de ces figures saintes.

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Pour une compréhension plus approfondie, il est fortement recommandé de visionner les vidéos complètes de Sayed Ali Mousavi, disponibles sur YouTube, où il explique en détail cette pratique et répond aux accusations de shirk.

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Tawassul et l’islam : Pas du Shirk !

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Pourquoi Les Chiites Disent Yâ Muhammad Et Yâ Ali ? (Tawassul)

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Ces ressources fourniront des explications supplémentaires et des preuves pour ceux qui cherchent à comprendre la légitimité du tawassul dans l’Islam chiite.

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