La lecture du Coran en arabe repose sur des règles essentielles qu’il est indispensable de connaître pour respecter la prononciation correcte des lettres et des mots révélés. Pour un francophone débutant, ces règles peuvent sembler complexes au début, mais avec les bonnes explications et un accompagnement progressif, elles deviennent claires et accessibles.
Dans cet article, je vous explique plus de 10 règles fondamentales pour apprendre à lire le Coran en arabe, même si vous partez de zéro. Vous découvrirez les bases de l’alphabet, les différentes voyelles, les lettres spéciales et les règles d’arrêt dans la récitation.
Et ce n’est pas tout : à la fin de l’article, je vous offre une surprise exclusive – un code promo pour commencer dès aujourd’hui votre apprentissage avec notre formation complète sur l’institut islamique en ligne.
Je veux apprendre à lire le Coran
Apprendre à lire le Coran en arabe est-il difficile ?
Non, apprendre à lire le Coran en arabe n’est pas aussi difficile qu’on pourrait le croire. Ce qu’il faut, c’est une méthode structurée et progressive, comme celle que nous proposons à l’Institut Razva.
Avec un programme bien organisé et un peu de régularité chaque jour, il est tout à fait possible de maîtriser les bases de la lecture en 24 jours seulement.
En attendant de rejoindre la formation, vous pouvez déjà commencer par appliquer les règles fondamentales expliquées ci-dessous pour améliorer votre lecture pas à pas.
Règle 1 : L’alphabet arabe : fondation de la lecture coranique
L’alphabet arabe est la première étape incontournable pour lire le Coran correctement. Il se compose de 28 lettres, chacune ayant une prononciation spécifique et un point d’articulation précis (makhraj).
Contrairement à l’alphabet latin, les lettres arabes s’écrivent différemment selon leur position dans le mot, mais dans cet article, nous nous concentrerons sur leur forme isolée et leur prononciation standard.
Maîtriser ces lettres est la base indispensable avant de passer aux voyelles et aux règles de récitation.
Lettre arabe | Nom | Prononciation précise |
---|---|---|
ا | Alif | a long (comme dans “âme”) |
ب | Bāʼ | b (comme dans “bête”) |
ت | Tāʼ | t (comme dans “thé”) |
ث | Thāʼ | th (comme dans “think” en anglais) |
ج | Jīm | j (comme dans “je”) |
ح | Ḥāʼ | h soufflé profond (pas de son équivalent en français) |
خ | Khāʼ | kh (comme le “j” espagnol ou “r” guttural) |
د | Dāl | d (comme dans “dent”) |
ذ | Dhāl | dh (comme dans “this” en anglais) |
ر | Rāʼ | r roulé (comme en arabe ou espagnol) |
ز | Zāy | z (comme dans “zéro”) |
س | Sīn | s (comme dans “soleil”) |
ش | Shīn | ch (comme dans “chat”) |
ص | Ṣād | s emphatique (s plus profond) |
ض | Ḍād | d emphatique (d profond) |
ط | Ṭāʼ | t emphatique (t profond) |
ظ | Ẓāʼ | z emphatique (z profond) |
ع | ʿAyn | lettre gutturale (pas de son équivalent en français) |
غ | Ghayn | gh (comme le “r” parisien enroué) |
ف | Fāʼ | f (comme dans “feu”) |
ق | Qāf | q (k profond, prononcé du fond de la gorge) |
ك | Kāf | k (comme dans “kiwi”) |
ل | Lām | l (comme dans “lune”) |
م | Mīm | m (comme dans “main”) |
ن | Nūn | n (comme dans “nez”) |
ه | Hāʼ | h (léger, comme dans “halal”) |
و | Wāw | w ou ou (comme dans “oui”) |
ي | Yāʼ | y ou i (comme dans “yaourt”) |
Lisez plus : Comment apprendre à lire l’arabe du Coran ?
Règle 2 : Les voyelles courtes
En arabe, chaque lettre peut recevoir une voyelle courte qui modifie sa prononciation. Ces voyelles sont essentielles pour lire le Coran correctement, car elles permettent de vocaliser les lettres de manière précise.
Il en existe trois : Fatha, Kasra et Damma. Elles sont représentées par de petits signes placés au-dessus ou en dessous des lettres. Voici leur rôle et des exemples concrets extraits du Coran.
I. Fatha – La voyelle “a”
La fatha est une petite barre inclinée placée au-dessus de la lettre. Elle indique que la lettre se prononce avec un “a” bref, comme dans le mot français “chat”.
Exemples :
-
بَ (ba)
-
فَتَحَ (fataḥa) = il a ouvert
-
كَتَبَ (kataba) = il a écrit
II. Kasra – La voyelle “i”
La kasra est une petite barre inclinée placée sous la lettre. Elle indique une voyelle courte “i”, proche du son dans “ville”.
Exemples :
-
بِ (bi)
-
كِتَابٍ (kitābin) = un livre
-
عَلِمَ (ʿalima) = il a su
III. Damma – La voyelle “ou”
La damma est un petit cercle ou boucle placée au-dessus de la lettre. Elle indique une voyelle courte “ou”, comme dans “loup”.
Exemples :
-
بُ (bou)
-
رُسُلٌ (rusulun) = des messagers
-
سُبْحَانَ (subḥāna) = gloire à
Règle 3 : Les voyelles longues
Les voyelles longues en arabe permettent d’allonger le son vocalique d’une lettre. Elles sont fondamentales dans la récitation du Coran, car elles influencent le sens et la beauté sonore des versets.
On distingue trois voyelles longues : Alif, Wâw, et Yâ’, chacune correspondant à un allongement respectif des voyelles courtes : fatha → alif, damma → wâw, kasra → yâ’. Voici leurs formes, leurs sons et des exemples tirés du Coran.
Lisez plus : Quel arabe apprendre pour lire le Coran ?
I. Alif al-Madd – Pour le son “â”
Quand une lettre porte une fatha suivie d’un alif (ا), cela crée un son “â” prolongé, proche du “a” dans “âme”.
Exemples :
-
قَالَ (qāla) = il a dit
-
كَتَابٌ (kitābun) = un livre
-
نَارٌ (nār) = feu
II. Wâw al-Madd – Pour le son “oû”
Quand une lettre porte une damma suivie d’un wâw (و), le son devient “oû” long, comme dans “oublier”.
Exemples :
-
نُورٌ (nūr) = lumière
-
قُرُوبٌ (qurūb) = proches
-
تُوبُوا (tūbū) = repentez-vous
III. Yâ’ al-Madd – Pour le son “î”
Quand une lettre porte une kasra suivie d’un yâ’ (ي), cela donne un “î” long, comme dans “île”.
Exemples :
-
كَرِيمٌ (karīm) = généreux
-
عِلِيمٌ (ʿalīm) = savant
-
فِيهِ (fīhi) = en lui
Règle 4 : Le Sukûn – Comment lire les lettres sans voyelle ?
Le Sukûn ( ْ ) indique qu’une lettre ne porte aucune voyelle et doit donc être prononcée de manière brève, souvent en lien avec la lettre précédente.
C’est une règle essentielle pour fluidifier la lecture et respecter le rythme coranique.
Exemples :
-
يَسْجُدُ (yasjudu) = il se prosterne
-
أَنْعَمْتَ (anʿamta) = Tu as comblé de bienfaits
Règle 5 : La Shadda – Les lettres doublées
La Shadda ( ّ ) sert à doubler une lettre, comme si elle était prononcée deux fois : une fois muette, une fois voyellée. Elle joue un rôle important dans la prononciation correcte et l’intonation des mots coraniques.
Exemples :
-
إِيَّاكَ (iyyāka) = Toi seul
-
رَبِّي (rabbī) = mon Seigneur
Règle 6 : Le Madd – La prolongation des sons
Le Madd désigne l’allongement d’une voyelle longue sur 2, 4 ou 6 temps selon le type de Madd. C’est une règle de tajwîd importante, car elle influence le sens et le rythme de la récitation.
Exemples :
-
الضَّالِّينَ (aḍ-ḍāllīn) = les égarés (avec un allongement)
-
آمَنُوا (āmānū) = ils ont cru
Lisez plus : Comment lire le Coran pour les débutants ?
Règle 7 : Le Tanwîn – Les voyelles doubles en fin de mot
Le Tanwîn correspond à la redondance d’une voyelle courte en fin de mot, marquée par deux voyelles identiques ( ً ٍ ٌ ). Il indique généralement l’indéfini (comme “un”, “une”, “des”) et se prononce avec un léger “n” final.
Le tanwîn se retrouve souvent dans le Coran, notamment à la fin des noms.
Exemples :
-
كِتَابٌ (kitābun) = un livre
-
رَحْمَةً (raḥmatan) = une miséricorde
Règle 8 : Lettres muettes dans le Coran
Certaines lettres en arabe apparaissent visuellement dans le texte coranique, mais elles ne se prononcent pas. Ces lettres dites silencieuses jouent un rôle dans l’orthographe ou la structure du mot, mais ne doivent pas être lues.
Il est essentiel de les reconnaître pour éviter les erreurs de lecture. Les lettres les plus courantes dans cette catégorie sont و، ا، ل، ي.
Il existe plusieurs cas typiques de lettres muettes :
I. Support du Hamza
Parfois, le hamza est porté par une lettre comme le wâw, le alif, le lâm ou le yâʼ, qui ne sont alors pas prononcées.
Exemples corrects :
-
مُؤْمِنٌ → le و ne se prononce pas
-
سَأَلَ → le ا ne se prononce pas
-
بَارِئٌ → le ي ne se prononce pas
-
مَلَائِكَةٌ → le ا ne se prononce pas
II. Support du Fatha prolongé
Dans certains mots, une lettre est présente uniquement pour allonger le son fatha, mais elle ne se lit pas.
Exemples :
-
صَلَاةٌ → le و ne se prononce pas
-
مُوسَى → le ى ne se prononce pas
-
تَلَاهَا → le ا ne se prononce pas
III. Alif sans signe
L’alif non voyellé est souvent une lettre de soutien, sans valeur phonétique. Elle n’est pas prononcée même si elle est visible.
Exemples :
-
وَأَحَلَّ → l’alif après le و ne se prononce pas
-
وَلِلْقَمَرِ → idem
-
عَمِلُوا → le alif final est muet
IV. Lâm sans signe
Le lâm de l’article défini (الـ) n’est pas prononcé devant certaines lettres dites solaires.
Exemples :
-
الشَّمْسُ → on ne prononce pas le ل
-
الرَّسُولُ → le ل est silencieux
Cette règle demande de l’observation et de la pratique, mais elle devient naturelle avec l’habitude. Elle est également enseignée et appliquée pas à pas dans notre programme d’apprentissage.
Lisez plus : Quelle est la meilleure technique pour apprendre le Coran ?
Règle 9 : Lettres isolées (Hurûf Muqattaʿa)
Au début de certaines sourates du Coran, on trouve des lettres isolées appelées Hurûf Muqattaʿa. Ces lettres sont écrites individuellement et se lisent séparément, sans liaison.
Elles n’ont pas de sens direct mais possèdent une sagesse profonde connue d’Allah seul, et doivent être prononcées lettre par lettre lors de la récitation.
Exemples :
-
الم → se lit : Alif Lâm Mîm
-
كهيعص → se lit : Kâ Hâ Yâ ʿAyn Ṣâd
Règle 10 : Lettres de Lîn
Les lettres de Lîn sont les lettres و (wâw) et ي (yâʼ) lorsqu’elles sont précédées d’une fatha et ne portent aucun signe. Elles produisent un son doux et fluide, comme un glissement vocal, ce qui adoucit la lecture.
On les trouve souvent en fin de mot ou à l’intérieur d’un mot dans la récitation coranique.
Exemples :
-
خَوْفٌ (khawf) = crainte
-
بَيْتٌ (bayt) = maison
-
قَوْلٌ (qawl) = parole
Règle 11 : Les règles du Waqf
Le waqf désigne l’arrêt du son en fin de verset ou de phrase, principalement pour reprendre son souffle ou marquer une pause logique dans la récitation. Il existe plusieurs types de waqf, chacun ayant ses propres règles.
Savoir où et comment s’arrêter est fondamental pour ne pas altérer le sens du verset.
I. Le waqf sans changement
Ce type de waqf s’applique lorsque la dernière lettre du mot est sakinah (sans voyelle), ou bien une voyelle longue (Alif, Yâ’, ou Wâw de prolongation).
Dans ce cas, la prononciation ne change pas : on s’arrête en gardant la lettre et son allongement.
II. Le waqf de Iskân
Le waqf de Iskân consiste à supprimer la voyelle finale si c’est une voyelle courte (fatha, kasra, damma) ou une tanwîn.
À l’arrêt, la lettre devient sakina, c’est-à-dire muette, ce qui modifie légèrement la prononciation finale du mot.
III. Le waqf de remplacement (waqf ibdāl)
Ce waqf implique un changement phonétique selon la nature de la lettre finale :
-
Si la dernière lettre est une tâʾ marbûṭa (ة), elle est remplacée par un hāʾ (ه) muet.
-
Si le mot se termine par une tanwîn fatha, cette tanwîn est supprimée et remplacée par une alif de prolongation(ا).
Lisez plus : Comment je peux lire l’arabe du Coran en 24 jours ?
Comment progresser rapidement ?
Apprendre à lire le Coran en arabe demande de la constance, mais il existe plusieurs méthodes pour accélérer vos progrès tout en consolidant vos bases. Même avec peu de temps par jour, une bonne organisation et des outils adaptés peuvent faire toute la différence.
Voici 5 conseils essentiels pour avancer efficacement :
-
Pratiquez tous les jours, même 15 minutes, pour garder le rythme.
-
Lisez à voix haute, cela vous aide à mémoriser les sons et à corriger votre prononciation.
-
Utilisez un Mushaf avec voyelles (tajwîd ou débutant) pour bien repérer les règles.
-
Enregistrez-vous en lisant et comparez avec des récitations correctes pour vous corriger.
-
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Conclusion
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✍️ Écrit par :
Seyed Ali Mousavi
Fondateur de l’Institut Razva. Enseignant depuis 2004. J’accompagne les croyants par le savoir, l’écoute et la foi.
Cours. Thérapie. Conseils. Un seul objectif : vous rapprocher d’Allah (swt).