Prophète Muhammad (s)

Prophète-Muhammad-(s)

Le Prophète Muhammad (s) est le dernier prophète envoyé sur terre afin de guider l’humanité vers Allah et de leur être une miséricorde. Vous lisez ci-dessous l’histoire du Prophète Muhammad (s) et sa biographie complète.

Cet article de la boutique islamique, Razva est tiré du livre Muntaha al-Âmal de Cheikh Abbas al Qummi.

Prophète-Muhammad-(s)

Naissance du Prophète Muhammad (s)

Le point de vue le plus populaire parmi les savants chiites Imamites est que le Prophète Mahomet (s) naquit le 17 Rabî’ al-Awwal.

Al-‘Allâma al-Majlisî déclara que les Ulémas eurent un consensus sur cette date.[1]Al-’Allâma al-Majlisî, Jalâ’ al-’Uyûn, p 64

La plupart des érudits sunnites mentionnent le 12 Rabî’ al-Awwal comme le jour de la naissance du Prophète Mohammed (s).

Cheikh al-Kulaynî et quelques autres érudits chiites acceptèrent ce dernier point de vue.[2]Cheikh al-Kulaynî, Usûl al-Kâfî, vol 1, p 439

Il est bien connu que le Prophète Muhammad (s) naquit dans sa propre maison à l’aube du vendredi, dans l’année de l’Eléphant.

Événements de la veille de sa naissance

D’après l’Imam as-Sâdiq (a) :

« Le Satan monta jusqu’au septième ciel pour l’écoute clandestine des nouvelles célestes. Au moment de la naissance du prophète Jésus (a), Dieu lui interdit d’atteindre les trois premiers cieux, mais il put monter jusqu’au quatrième ciel.

Lorsque le Saint Prophète (s) naquit, Allah interdit le Satan d’aller dans tous les cieux et les démons furent chassés des cieux par des flèches de météores.

Les Qurayshites, voyant ces flèches, dirent : La Résurrection que les Gens du Livre dirent était fondée !

‘Amr b. Umayya, qui fut plus expert dans la science de la prêtrise et de l’astronomie que tous les gens de cette époque, leur dit :

Regardez, si ce sont les étoiles par lesquelles les gens sont guidés et que l’été et l’hiver leur sont révélés, alors sachez que le Jour de la Résurrection et le début de la destruction de toute la chose sont arrivés. Mais si c’est autre qu’eux, quelque chose de nouveau s’est produit.

Dans la matinée de la naissance du Prophète Muhammad (s), toutes les idoles tombèrent par terre, de sorte qu’aucune idole ne se tenait debout. La même nuit, le porche de Kasrâ se fissura et ses quatorze arches s’effondrèrent. Le lac Saveh s’assécha. La vallée de Samaveh fut remplie d’eau.

Le temple du feu de la Perse, qui n’avait pas été éteint depuis mille ans, fut éteint dans la veille de la naissance du Prophète Muhammad (s).

Un Mobad qui fut le plus sage de la Perse, rêva que les chameaux durs traînaient les chevaux arabes, traversaient le Tigre, se dispersaient dans son pays, et l’arc de la Kasra était brisé au milieu et le fleuve Tigre y pénétrait.

Une lumière vint du Hedjaz et continua vers l’est. La nuit suivante, le trône de chaque royaume renversa.

Tous les rois devinrent silencieux et ne purent pas parler. La connaissance des prêtres fut détruite et la magie des sorciers fut annulée.

Tous les prêtres furent interdits de contact avec leur compagnon maléfique et il y eut une séparation entre eux.

Âmina (a) la mère du Prophète Muhammad (s) dit :

« J’ai entendu une voix dire que tu as donné naissance au meilleur du peuple, appelle-le Muhammad. »

Lorsqu’elle l’amena à Abd al-Muttalib, il le mit sur ses genoux et dit :

« Je loue et remercie Dieu de m’avoir accordé ce garçon parfumé qui a la souveraineté et la grandeur sur tous les enfants. »

Le Satan en criant demanda l’aide de ses compagnons. Lorsqu’ils se rassemblèrent autour de lui, ils lui dirent : « notre patron, qu’est-ce qui t’a fait peur ? »

Il dit : « Malheur à vous, j’ai vu la situation des cieux et de la terre changer depuis le début de la nuit. Certainement un nouveau et grand événement s’est produit sur la terre qui n’a pas été vue depuis la naissance de Jésus fils de Marie (a), alors allez-y maintenant voir ce qui s’est passé ? »

Ils se dispersèrent, puis revinrent et dirent : « Nous n’avons rien vu de nouveau. »

Iblis dit : « Ceci est mon travail. »

Puis, il parcourut le monde jusqu’à ce qu’il ait arrivé à La Mecque. Il vit que les anges se rassemblèrent autour de la Ka’ba.

Il voulut entrer dans le sanctuaire, mais les anges s’adressant à lui crièrent et l’empêchèrent d’entrer.

Il se rendit à la grotte de Hira. Il devint comme un moineau pour pouvoir entrer, mais Gabriel le menaça et l’empêcha en disant :

« Va, toi qui es loin de la miséricorde de Dieu. »

Satan dit : « Gabriel, j’ai une question pour toi ? »

Il dit : « Pose la question. »

Le Satan dit : « Que s’est-il passé sur terre depuis la nuit dernière ? »

Il répondit : « Le Prophète Muhammad (s) est né. »

Le Satan demanda : « Est-ce que je m’intéresse à lui ? »

Il dit : « non. »

Il demanda aussi : « Qu’en est-il de son Ummah ? »

Gabriel dit : « oui. »

Lorsque le diable entendit cela, dit : « Je suis content et satisfait. ». »

Il est rapporté par Amîr al-Mu’minîn (a) qu’il dit :

« Lorsque le Prophète Muhammad (s) est né, les idoles que les polythéistes avaient placées à l’intérieur de la Ka’ba sont toutes tombées à terre, et quand la nuit est tombée, un appel est venu du ciel disant :

« La Vérité (l’Islam) est venue et l’Erreur est disparue. Car l’Erreur est destinée à disparaître »

Le monde entier était illuminé cette nuit-là, et chaque pierre, motte et arbre se mit à sourire. tous ceux qui étaient dans les cieux et sur la terre glorifiaient Dieu.

Le Satan s’enfuyant, dit :

« Les meilleures des nations, le meilleur de la création, le plus honorable des créatures et le plus grand de tous les savants est Muhammad (s). ».

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Enfance du Prophète Muhammad (s)

Allaitement du Prophète Muhammad (s)

D’après un hadith authentique, d’après l’Imam as-Sâdiq (a) :

« Après la naissance du Prophète Muhammad (s), sa mère n’eut pas de lait à lui donner. Après quelques jours, Abu Talib amena Halîma as-Sa’dîyya pour l’allaiter ».

Selon un autre hadith, un jour Imam Ali (a) proposa au Prophète (s) d’épouser la fille de Hamza.

Le Prophète (s) dit : « Ne sais-tu pas qu’elle est la fille de mon frère du lait ? ».

Ibn Shahrâshûb rapporta que pour la première fois, ath-Thuwayba (l’esclave libérée d’Abu Lahab) allaita le Prophète (s). Après elle, Halîma as-Sa’dîya l’allaita.

Le Prophète (s) resta avec Halîma pendant cinq ans. Quand le Prophète (s) eut neuf ans, Abu Talib l’emmena au Levant. Certains dirent qu’il eut douze ans à l’époque.

L’Imam Ali (a) dit :

« Dès qu’il [Le Prophète (s)] fut sevré, l’un des anges de Dieu l’accompagnait jour et nuit dans le chemin des vertus et des bonnes mœurs. Et je le suivais, comme un chamelon suit sa mère.

Chaque jour, il me révélait la qualité de ses mœurs et m’ordonnait de les tenir. Chaque année, il demeurait à Hira’ [une grotte près de La Mecque] et j’étais le seul à l’y accompagner.

Je pouvais m’abriter dans une seule maison musulmane et ce fut celle du Prophète Muhammad et de sa femme Khadidja. Là, je voyais la lumière de la Révélation et celle du Messager et je sentais l’odeur de la prophétie ».

Halîma as-Sa’dîyya aurait dit :

« L’année de la naissance du Prophète Muhammad (s), il y avait une sécheresse et une famine dans notre ville. Nous sommes venus à La Mecque avec un groupe de femmes de Bani Sa’d b. Bakr pour prendre les enfants de La Mecque et leur donner du lait.

Je montais sur un âne qui était très faible. Nous avions une chamelle qui n’avait même pas une goutte de lait. L’un de mes enfants était avec moi. Je n’avais pas de lait à lui donner. Il ne dormait pas la nuit à cause de la faim.

Quand nous sommes arrivés à La Mecque, aucune des femmes n’a accepté d’allaiter Mohamed (s) ; Parce qu’il était orphelin et que ces femmes avaient peur de ne pas recevoir beaucoup de salaires.

À ce moment-là, j’ai vu un homme honorable qui a dit :

« Ô groupe de femmes allaitantes ! Y a-t-il quelqu’une parmi vous qui ne trouve pas de bébé à allaiter ? ».

Je me suis renseigné sur cet homme. On m’a dit : « Abd al-Muttalib b. Hachem, le Noble de La Mecque ».

Je me suis avancé et j’ai dit : « Moi ».

Il a dit : « Qui es-tu ? »

J’ai dit : « Je m’appelle Halîma, une femme de la tribu Banî Sa’d ».

En souriant, Abd al-Muttalib a dit :

« Il y a deux bonnes qualités, le bonheur et la patience, dans lesquelles, se trouvent la dignité et la gloire éternelles ».

Puis il a dit :

« Ô Halîma, j’ai un enfant orphelin nommé Muhammad (s). Les femmes de Banî Sa’d ne l’ont pas accepté. Elles ont dit qu’il est orphelin et que la jouissance d’un orphelin n’est pas envisageable. Pouvez-vous l’allaiter ? ».

Puisque je n’avais pas trouvé d’autre enfant, j’ai accepté cet enfant. Je suis allé chez Âmina avec Muhammad (s). Quand j’ai regardé Âmina, j’étais très heureux de voir la beauté de son visage.

J’ai étreint cet enfant. Il m’a regardé et sucé mon sein droit pendant une heure. Il n’a pas accepté mon sein gauche et l’a laissé à mon enfant.

Grâce à cet enfant, mes deux seins furent remplis de lait et suffisaient pour les deux. Lorsque je l’emmenais chez mon mari, le lait coulait du sien de notre chamelle. C’était suffisant pour nous et nos enfants.

Mon mari a dit :

« Nous avons reçu un enfant béni qui, grâce à sa présence, la porte des bénédictions s’est ouverte pour nous ».

Le lendemain, j’ai monté Muhammad (s) sur mon âne, et bien qu’il soit faible, il se déplaçait si vite qu’aucun des chameaux de nos camarades ne pouvait pas l’atteindre. Tous les camarades ont été étonnés du changement de notre condition et de celle de nos animaux.

L’abondance et les bénédictions augmentaient pour nous de jour en jour. Nos animaux ont eu assez de lait.

Sur le chemin, nous sommes arrivés à une grotte. Un homme dont la lumière brillait de son front en est sorti. Il a salué le Prophète Muhammad (s) et a dit :

« Le Tout-Puissant m’a confié la responsabilité de le garder ».

Un troupeau de cerfs a été trouvé devant nous et ils ont déclaré éloquemment :

« Ô Halîma ! Tu ne sais pas qui tu éduques ! il est le plus pur des purs ».

Chaque montagne et plaine que nous avons traversée, le saluaient.

Nous avons donc trouvé des bénédictions et de l’abondance dans nos moyens de subsistance et nos biens. Nous sommes devenus riches. Grâce à la bénédiction de cet enfant, nos animaux sont devenus nombreux.

J’ai élevé Muhammad (s) pendant cinq ans et deux jours.

Un jour, il m’a dit : « Où vont mes frères tous les jours ? ».

J’ai dit : « Ils vont dans le désert pour faire paître les moutons »

Il a dit : « J’irai avec eux aujourd’hui »

Quand il est allé avec eux, un groupe d’anges l’a pris et l’a emmené au sommet d’une montagne.

Mon fils a couru vers nous et a dit : « Certains ont emmené Muhammad (s) avec eux ».

Quand je l’ai atteint, j’ai vu que la lumière émanait de lui vers le ciel. Je l’ai serré dans mes bras, je l’ai embrassé et j’ai dit : « Que t’est-il arrivé ? »

Il a dit : « Ô ma mère, n’aie pas peur, Dieu est avec moi »

L’odeur du parfum se faisait sentir de lui, qui était plus parfumé que le musc. ».

Enfance et jeunesse du Prophète Muhammad (s)

À chaque fois qu’on apportait de la nourriture pour les enfants, ils se battaient pour en avoir plus. Mais le Prophète Muhammad (s) n’a jamais tendu la main.

Lorsque les enfants se réveillaient, leurs yeux étaient sales, mais Mohammad (s) se réveillait avec un visage lavé et parfumé.

Dans un autre hadith authentique, il est rapporté qu’un jour, Abd al-Muttalib s’était assis près de la Ka’bah, soudain, une personne cria qu’un enfant nommé Muhammad (s) de Halîma était disparu.

Abd al-Muttalib s’inquiéta et cria :

« Ô Bani Hashim et Ô Bani Ghâlib ! Montez sur vos chevaux. Muhammad est disparu ».

Il a juré de ne pas descendre du cheval avant qu’il ne trouve Muhammad (s). Il entendit un appel, disant que Dieu protégera Muhammad (s).

« Où est-il ? » demanda-t-il.

La voix dit qu’il est dans une vallée, sous l’arbre épineux d’Umm Ghîlân.

Quand ils arrivèrent à cette vallée, ils virent que le Prophète Muhammad (s), était en train de prendre de datte fraîche de cet arbre épineux. Ils virent aussi que deux jeunes hommes se tinrent debout près de lui. Quand ils s’approchèrent, les jeunes hommes s’éloignèrent. Les deux jeunes hommes furent Gabriel et Michael.

Ils lui demandèrent : Qui es-tu ?

Il dit : « Je suis le fils de Abd Allah b. Abd al-Muttalib ».

Abd al-Muttalib monta le Prophète Muhammad (s) sur son cou et le renvoya à La Mecque. Ils firent sept tours de Tawaf autour de la Kaaba.

Caractéristiques du Prophète Muhammad (s)

Caractéristiques physiques

Le Saint Prophète Muhammad (s) fut plein de gloire et majestueux. Il eut un visage brillant comme la lune. Il ne fut ni de grande taille ni petit. Ses cheveux ne furent ni trop bouclés ni trop courts.

Son visage fut blanc et lumineux. Son front fut long. Ses sourcils furent étroits. Il y eut un vaisseau au milieu de son front qui gonflait, lorsqu’il se mettait en colère.

Son nez fut étroit et allongé, avec un léger renflement au milieu. Il eut une barbe épaisse. Ses dents furent blanches, brillantes et fines.

Les membres de sont corps furent tous modérés. Sa poitrine et son abdomen furent égaux.

Entre ses épaules fut large. Les os de ses membres furent forts et larges.

Ses doigts furent longs et allongés. Ses avant-bras et ses jambes furent droits et allongés. La plante de ses pieds ne fut pas plate, mais il fut loin du sol. Le dos de ses jambes fut très lisse et doux. Il ne marchait pas avec arrogance, mais avec la dignité et la modestie.

Caractéristiques morales

Rencontre avec les gens

Si quelqu’un lui parlait, il ne le regardait pas du coin de l’œil. Il se tournait entièrement vers lui et lui parlait.

La plupart du temps, il regardait vers le bas et ses yeux furent fixés sur le sol. Il saluait tous ceux qu’il voyait.

Profite de son temps

Personne ne le vit au chômage. Il était toujours en train de faire quelque chose ou de penser à des choses différentes.

Il fut quelqu’un d’assez silencieux. Il ne parlait que lorsqu’il était nécessaire. Il détint d’une morale grandiose. Il ne dédaignait personne.

Il considérait la moindre bénédiction comme grande et ne refusait aucune bénédiction.

Clémence et non la colère

Il ne se fâchait pas. Chaque fois qu’il voulut faire allusion à quelque chose, il le fit avec sa main, non avec ses yeux et ses sourcils.

Il ne rit jamais fort. Il était souvent souriant.

Il donnait à chaque personne autant qu’elle méritait. Le Prophète Muhammad (s) prêtait attention aux besoins de son peuple.

Il ne reprochait à personne d’avoir dérapé et commis des erreurs dans son propos.

Il n’ignorait jamais la situation des gens. Il se renseignait toujours de l’état de ses compagnons.

Le meilleur des gens auprès du Prophète Muhammad (s), fut celui qui eut le plus de bienveillance pour les musulmans.

Le plus vertueux des gens auprès de lui, fut celui qui faisait plus de sympathie, de l’assistance, de la gentillesse et de l’aide avec les gens.

Comportement dans une réunion

Le Prophète de l’islam, Mahomet (s) ne s’assit dans aucune réunion et ne se leva qu’en se souvenant de Dieu. Dans les assemblées, il ne choisit jamais de place spéciale pour lui-même. Il interdisait même les autres à le faire.

Lorsqu’il entrait dans une réunion, il s’asseyait dans la première place qu’il trouvait.

Il traitait avec chaque personne d’une manière qu’elle pensait qu’elle était la meilleure personne auprès de lui et que le Prophète (s) l’aimait plus que les autres.

Quiconque lui demanda un besoin, en cas de possibilité, il le lui donnait. Mais s’il ne pouvait pas subvenir à son besoin, il le satisfaisait par un mot gentil et une belle promesse.

La réunion, dans laquelle, le Prophète Muhammad (s) fut présent, était nécessairement une réunion de patience, de modestie, de vérité et de fiabilité. Pendant ces assemblées, les gens ne se parlaient pas à voix haute.

Personne ne fut calomnié lors de ces réunions. Ils s’exhortaient à la piété. Ils furent humbles les uns envers les autres. Ils honoraient les vieux et eurent pitié envers les petits. Ils respectèrent les étrangers.

Le Prophète Mohamed (s) fut gentil et doux avec ceux qui assistaient à sa réunion. Il ne privait personne de sa clémence.

Il ne criait pas.

Il ne disait pas des propos obscènes.

Il ne dénigrait personne.

Il ne flattait pas les autres.

Si quelqu’un fit quelque chose qui ne convenait pas à son goût, il faisait semblant de ne pas le voir.

Personne ne fut déçu par le Prophète Muhammad (s).

Il ne parlait pas beaucoup et n’interrompait le discours de personne à moins qu’il ne dise quelque chose de faux.

Il ne s’occupait pas des affaires inutiles.

Il ne médisait pas les autres.

Selon un hadith : un jeune homme vint voir le Prophète (paix et bénédictions d’Allah sur lui) et dit : permettez-moi de commettre l’adultère ? Les compagnons lui crièrent dessus.

Le Prophète Muhammad (s) lui dit : Approche-toi.

Le jeune homme s’avança.

Le Prophète Muhammad (a) dit : aimes-tu que quelqu’un commettre un adultère avec ta mère, ta fille, ta sœur, tes tantes ou tes proches ?

Il dit : je ne suis pas satisfait.

Il dit : Tous les serviteurs de Dieu doivent être ainsi.

Alors le Prophète (s) mit sa main sur sa poitrine et dit :

« Ô Allah, pardonne son péché, purifie son cœur et protège ses parties intimes contre les péchés ».

Après cet évément, il ne prêta attention à aucune femme étrangère.

Avec les captifs

Il est rapporté qu’à l’époque du Saint Prophète (que la paix soit sur lui et sa famille immaculée), l’armée de l’Islam alla à la région de Jabal Tayy et la conquit.

Là, un certain nombre d’infidèles furent capturés et amenés à Médine. Parmi eux se trouva la fille de Hâtam at-Tâ’î.

Lorsque le Messager de Dieu (s), les vit, la fille de Hâtam, lui dit :

Mon père (Hâtam) est mort et mon frère Uday b. Hâtam s’est enfui à Cham, ayez pitié de nous et pardonnez-nous ! que Dieu vous bénisse. Le Prophète (s) ne répondit pas pendant deux jours.

Le troisième jour, lorsqu’elle rencontra le Prophète (s), le Commandeur des Croyants (a) s’adressant à la femme, dit :

« Répètes ta demande »

La femme réitéra sa demande.

Le Saint Prophète de l’Islam (s) dit :

« J’ai l’intention de trouver une caravane sûre pour t’envoyer à ta ville ».

Il (s) lui pardonna. Ainsi fut le comportement du Messager de Dieu (s) avec les infidèles.

Circulaire pour les troupes

Quand le Prophète Muhammad (s) voulut envoyer une armée à la guerre, il conseillait aux commandeurs et à leurs armées de cette façon :

« Allez vers le champ de la bataille grâce au nom de Dieu le Tout-Puissant. Persévérez-vous dans le chemin de Dieu. Faites le Jihad pour Allah et pour la nation du Messager de Dieu (s).

Ô gens ! N’utilisez pas de complots dans la guerre. Ne volez pas le butin de guerre. Ne mutilez pas les corps des ennemis (ne les démembrez pas). Ne tuez pas les personnes âgées, les enfants et les femmes.

Ne tuez pas les moines qui sont dans les grottes et les cavernes. Ne déracinez pas les arbres à moins que vous ne soyez obligé. Ne brûlez pas les palmeraies. Ne coupez pas les arbres fruitiers. Ne brûlez pas les champs, vous en aurez peut-être besoin.

Ne tuez jamais d’animaux licites, sauf dans en cas de nécessité pour manger. Ne contaminez jamais l’eau des polythéistes avec du poison ».

Le Prophète de l’Islam (s) fit toujours cela dans la guerre avec l’ennemi. Il n’attaqua jamais l’ennemi à surprise dans la nuit.

Il considérait le djihad avec l’égo comme le plus grand des djihads. Comme il est rapporté que lorsque son armée revint du jihad avec les infidèles, il dit :

« Bravo au groupe qui fit le petit jihad. Vous devez maintenant vous occuper du djihad majeur.

Ils demandèrent : Qu’est-ce que le djihad majeur ?

Il dit : le Jihad avec l’âme incitatrice au mal ».

Sa Piété

Dans un hadith authentique, il est rapporté qu’il est demandé au Prophète Muhammad (s) pourquoi ta barbe est-elle devenue blanche si vite ?

Il répondit :

« Après la révélation de la sourate Hûd, al-Wâqi’a, al-Mursalât et an-Naba’, dans lesquels la résurrection et le tourment des nations précédentes sont mentionnés, j’ai vieilli ».

L’Imam ar-Ridâ (a) dit :

« Un ange est venu auprès du Messager d’Allah (s) et dit : Ton Seigneur te salue et dit que si tu veux, Je ferai du désert de La Mecque tout d’or pour toi. Il leva la tête vers le ciel et dit : Seigneur ! Je veux être rassasié un jour et Te louer pour cela et avoir faim un autre jour et Te supplier ».

L’Imam Ali (a) dit :

« Nous étions en train de creuser un fossé avec le Prophète Muhammad (s). Au même moment, Fatima az-Zahrâ (a) est venue vers nous. Elle avait apporté un morceau de pain pour son père.

Le Prophète (s) dit : Qu’est-ce que c’est ?

Fatima (a) dit :

J’ai cuit une miche de pain pour al-Hasan (a) et al-Husayn (a) et j’en ai apporté un morceau pour vous.

Le Prophète Muhammad (s) dit :

Votre père n’a rien mangé depuis trois jours, et c’est le premier aliment qu’il mange ».

Ibn Abbas dit : le Messager de Dieu (s) eut l’habitude de s’asseoir par terre et manger de la nourriture. Si un esclave l’invitait chez lui pour manger du pain d’orge, il acceptait.

D’après l’Imam as-Sâdiq (a), le Saint Prophète Muhammad (s) disait chaque jour trois cent soixante fois :

Toute louange appartient à Allah, Seigneur des mondes, une louange multiplié dans toutes les situations.

الْحمْدُ للّهِ ربِّ الْعالمین کثیرا علی کُلِّ حالٍ

Al-hamdoulillahi Rabbi al-Âlamîna Kathîran ‘Alâ Kulli Hâlin

Il eut l’habitude de dire soixante-dix fois par jour :

Je me repens auprès d’Allah

اسْتغْفِرُ اللّه

Astaghfirullâh

et soixante-dix fois :

Je demande pardon à Allah

اتُوبُ اِلی اللّهِ

Atûbu ila Allah

Le Prophète Muhammad (s) jeûnait parfois tous les jours, et parfois il ne jeûnait que le premier et le dernier jeudi de chaque mois lunaire. Aussi, il jeûnait le mois de Sha’bân entièrement.

Caractéristiques dans la vie

Ibn Shahrâshûb a recueilli une liste des vertus du Prophète Muhammad (s) au travers de plusieurs hadiths, en voici quelques unes :

Le Prophète de l’islam (s) fut l’homme le plus sage, le plus tolérant, le plus courageux, le plus juste et le plus gentil.

Il maintenait son regard et ne regardait pas ce qui lui était illicite.

Il fut le plus généreux de son peuple.

S’il eut de l’argent et que la nuit venait, il ne se reposerait jusqu’à ce qu’il le donna à quelqu’un qui était est dans le besoin.

Il ne gardait jamais plus que son besoin annuel. Il dépensait le reste dans le chemin de Dieu.

Il gardait les aliments les plus simples pour lui-même, comme l’orge et les dattes.

Le Prophète Muhammad (s) donnait aux gens tout ce qu’ils lui demandaient.

Il rapiéçait ses chaussures et ses vêtements.

La porte de sa maison était toujours ouverte pour les gens.

Lorsque son servant fut incapable de moudre le blé, le Prophète Muhammad (s) l’aidait.

Il était une aide pour sa famille.

Il acceptait l’invitation de tout le monde, libres ou esclaves. Même si la nourriture fut très simple, comme une graine de datte.

Il accepta le cadeau, même si ce fut une gorgée de lait.

Il ne regardait pas beaucoup directement le visage des gens.

Il n’attristait jamais par la perte de ses biens.

Il mangeait tout ce qui lui était préparé et ne refusait aucune nourriture.

Il portait des vêtements fabriqués de Burd yéménite.[3]Une sorte de tissu produit au Yémen

Il portait une Jebba de laine.[4]Un vêtement ample qui constitue la pièce principale du costume traditionnel masculin.

La plupart des vêtements du Prophète Muhammad (s) furent blancs.

Il portait un turban.

Lors du port des vêtements, il commençait du côté droit.

La bague en argent fut au petit doigt de sa main droite.

Il aimait les melons et détestait les mauvaises odeurs.

Il se brossait les dents à chaque fois qu’il fit ses ablutions.

Le Prophète Muhammad (s) s’asseyait avec les pauvres et les nécessiteux et mangeait avec eux.

Il respectait les gens de savoir, de bonté et de bonnes mœurs.

Il fut gentil avec ses proches, sans faire de distinction entre eux et les autres.

Il fut poli avec tout le monde.

Il acceptait les excuses de celui qui s’excusait auprès de lui.

Il avait souvent un sourire.

Son vêtement et sa nourriture étaient de la même qualité de ceux de ses servants.

Il n’insultait personne.

Il ne maudissait et n’insultait pas ses servantes et ses servants.

Il ne fut pas grincheux.

Il n’élevait pas la voix lors de parler avec les gens.

Il répondait au mal par le bien.

Il saluait tout ceux qu’il voyait et serrait leurs mains.

La plupart du temps, Le Prophète Muhammad (s) s’asseyait face à la Qibla.

Il disait la vérité à tout moment, en état de colère ou lorsqu’il était content.

La plupart de la nourriture du Prophète Muhammad (s) fut de l’eau et des dattes ou du lait et des dattes.

Il manga du fromage, de l’huile, des épaules des moutons.

Il aimait la soupe de potiron, le vinaigre, le pain, les dattes, la chicorée, le basilic des montagnes, et les légumes tendres.[5]Ibn Shahrâshûb, Al-Manâqib, vol 1, p 190-192

Comportement avec les gens

Cheikh at-Tabrisî dit que la modestie du Prophète Muhammad (s) fut telle que dans les batailles de Khyber, Bani Qurayza et Bani an-Nazîr, il est monté sur un âne dont la bride et la selle furent faites de feuilles de palmier.[6]At-Tabrisî, Makârim al-Akhlâq, p 15

Il saluait les enfants et les femmes. Un jour, une personne, en tremblant, parla avec le Prophète (s), ce dernier dit pourquoi as-tu peur de moi ? Je ne suis pas un roi.[7]Al-Qâdî ‘Ayâd, ash-Shifâ’ bi Ta’rîf Huqûq al-Mustafâ, vol 1, p 199

D’après Anas b. Mâlik :

« J’ai servi le Messager de Dieu (la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui et immaculés de sa famille), pendant dix ans. Durant cette période il ne m’a jamais dit de mal. Il ne m’a pas dit, pourquoi tu as fait ceci et pourquoi tu n’as pas fait cela ».[8]At-Tirmidî, ash-Shamâ’il al-Muhammadîyya, p 196

Il dit aussi que le Prophète Muhammad (s) rompit son jeûne avec un peu de lait ou un peu de pain mélangé avec de l’eau. A l’aube, pour commencer son jeûne, il se contenta de manger la même nourriture. Parfois, il n’y eut qu’un peu de lait ou de pain pour al-Iftâr et à l’aube.

Une nuit j’ai (Anas) préparé du lait pour le Prophète Mahomet (s), mais il fut arrivé en retard. j’ai pensé que certains de ses compagnons l’invitèrent, alors j’ai bu le lait. Il vint une heure après la prière d’al-‘Ishâ’. J’ai demandé à l’un de ses compagnons, est-ce-que le Prophète (s) avait rompu son jeûne quelque part ou si quelqu’un l’avait invité ?

Il a dit : non !

J’ai été très triste cette nuit-là, parce que le Prophète Muhammad (s) eut faim et ne trouva rien à manger. Comme je le pensais, même s’il était jeûne le jour précédent, il a commencé sa journée et jeûna à nouveau sans rien manger. Mais il ne m’en parla jamais.[9]Al-‘Allâma al-Majlisî, Bihâr al-Anwâr, vol 16, p 247

Il est rapporté que le noble Prophète Muhammad (s) fut en voyage et ordonna de sacrifier un mouton comme nourriture.

Quelqu’un dit : je suis le responsable du sacrifice. Un autre se chargea de l’éplucher. Une autre personne dit que je cuisinerai.

Le Prophète Muhammad (s) dit : je vais ramasser alors du bois de chauffage.

Ils dirent :

« Ô Messager d’Allah (s) ! Nous sommes là et nous collectons du bois de chauffage. Nous ne vous dérangeons pas.

Il dit : Je le sais, mais je ne veux pas que vous me donniez une supériorité à vous-mêmes. C’est vrai que le Tout-Puissant déteste voir son serviteur se considérer supérieur à ses camarades ».[10]Al-‘Allâma al-Majlisî, Bihâr al-Anwâr, vol 76, p 273

Un jour, certains compagnons amenèrent leurs bébés auprès du Prophète Muhammad (s) pour qu’il prie pour eux. Il priait le bébé sur ses genoux. Parfois le bébé urinait sur les vêtements du Prophète (s). Les présents criaient sur bébé.

Le Prophète de l’islam (s) disait : « Laissez cet enfant tranquille ».[11]At-Tabrisî, Makârim al-Akhlâq, p 25

Un jour, le Commandeur des Croyants, l’Imam Ali (a) voyagea avec un incroyant. Ce dernier demanda à l’Imam Ali (a) :

« Où vas-tu ? »

L’Imam (a) répondit : « Je vais à Koufa ».

Lorsqu’ils arrivèrentprès de Koufa, l’homme se sépara de l’Imam (a). Mais l’Imam Ali (a) tourna dans la même route que l’homme.

L’homme non musulman dit : « Ne voulais-tu pas aller à Koufa ? »

L’Imam (a) dit : « si »

Il dit : « Ce n’est pas le chemin de Koufa. Tu dois prendre l’autre ».

L’Imam (a) répondit : « Je le sais ».

Il dit : « Alors pourquoi es-tu venu avec moi, alors que tu sais que ce n’est pas ton chemin ? »

L’Imam (a) dit : « C’est parce que, le bon comportement envers un ami est que lorsqu’il est séparé de toi, tu l’accompagnes un peu. C’est l’ordre du Prophète Muhammad (s) ».

L’homme dit : « Votre Prophète vous a-t-il ordonné de faire cela ? »

L’Imam dit : « oui ».

Il dit : « Je vous prends comme témoin que je me suis converti à votre religion ».

Il se rendit à Koufa avec l’Imam Ali (a) et se convertit à l’islam, grâce à un ordre du Prophète Muhammad (s).[12]Cheikh al-Kulaynî, Al-Kâfî, vol 2, p 670

Un jour, un Arabe bédouin vint voir le Prophète Muhammad (s), il tira tellement le Jebba du Prophète Muhammad (s) que la trace resta sur son cou.

Il dit : Offre-moi quelques chose.

Le Prophète Muhammad (s), se tourna gentiment vers lui, rit et lui donna de l’argent.[13]Al-Qâdî ‘Ayâd, ash-Shifâ’ bi Ta’rîf Huqûq al-Mustafâ, vol 1, p 96 En ce moment, Allah révéla ce verset :

« Et tu es certes, d’une moralité éminente.», [14]Coran, la sourate al-Qalam 68 , verset 4

D’après Ibn Abbas, le Saint Prophète Muhammad (s) dit :

« Allah m’a éduqué et Ali a été éduqué par moi. Allah le Tout-Puissant m’a ordonné d’être généreux et bon et m’a interdit l’avarice et la persécution. Il n’y a pas d’attribut pire que l’avarice et l’immoralité aux yeux du Tout-Puissant ».[15]Al-‘Allâma al-Majlisî, Bihâr al-Anwâr, vol 16, p 231

Bravoure du Prophète Muhammad (s)

Le Prophète Muhammad (s) fut tellement brave et courageux que les gens se réfugiaient auprès de lui lors du danger. L’Imam Ali (a) dit :

« Aux moments les plus durs des batailles, pour nous sentir en sécurité, nous cherchions le refuge auprès du Prophète Muhammad (s). Personne ne fut plus proche de l’ennemi que le Prophète Muhammad (s) ».[16]Nahj al-Balâgha

Manières de table et de manger

Il est rapporté que le Prophète Muhammad (s) ne mangea pas d’ail, d’oignons, de poireaux et de légumes puants. Il ne critiqua jamais la nourriture. S’il aima une nourriture, il la mangeait, sinon il ne la mangeait pas.

A table, il commençait à manger plus tôt que tout le monde, et il s’arrêtait de manger plus tard que tout le monde. Il se lava les mains après avoir mangé. Il ne mangea pas seul tant qu’il était possible.[17]Al-‘Allâma al-Majlisî, Bihâr al-Anwâr, vol 16,  p 241

Quand il voulut boire de l’eau, il disait d’abord (Bismillah), après en avoir un peu bu, il s’arrêtait et disait (Alhamdulillah). Il le répétait trois fois.[18]Al-‘Allâma al-Majlisî, Bihâr al-Anwâr, vol 16,  p 254

Plaisanterie

Il dit : « Je ne laisserai pas de côté quelques attributs : s’asseoir par terre, manger avec les esclaves, monter sur un âne, traire la chèvre de mes propres mains, porter des vêtements de la laine et saluer les enfants ».[19]Cheikh as-Sadûq, al-Khisâl, vol 1, p 271

Il est rapporté que le Prophète plaisantait, mais ne parlait pas en vain. Une vieille femme des Ansar dit au Prophète (s) : « Demandez à Dieu de m’emmener au Paradis ».

Il dit que les vieilles femmes n’entreront pas au Paradis. Alors la femme pleura. Le Prophète (s), tout en souriant, dit qu’elles deviendraient jeunes et vierges et entreraient au Paradis.

Généalogie du Prophète Muhammad (s)

De ‘Adnân à Qusayy

La généalogie du Prophète Muhammad (s) est la suivante : Abu al-Qâsim Muhammad (Que la paix de Dieu soit sur lui et et les membres immaculés de sa famille), fils d’Abd Allah b. Abd al-Muttalib b. Hachim b. Abd Manâf b. Qusay b. Kilâb b. Murra b. Ka’b b. Lu’ayy b. Ghâlib b. Fihr b. Mâlik b. an-Nadr b. Kinâna b. Khuzayma b. Mudrika b. Ilyâs b. Mudar b. Nizâr b. Ma’id b. ‘Adnân.

D’après le Prophète Muhammad (s) :

Quand ma généalogie atteint ‘Adnân, gardez le silence.

C’est pour cela que nous avons mentionné les ancêtres du Prophète (s) jusqu’à ‘Adnân. Avant de commencer à évoquer de la situation de ce groupe, nous citons une parole d’al-‘Allâma al-Majlisî qui dit :

Sache que les érudits Imamites sont unanimes que les parents du Prophète Muhammad (s) et tous ses ancêtres jusqu’au prophète Adam (a) furent tous monothéistes et que la lumière de la création du Prophète (s) ne fut dans l’utérus d’aucun polythéiste. Il n’y a aucun doute sur la généalogie, les pères et les mères du Prophète Muhammad (s). Ceci est confirmé par les hadiths al-Mutawâtir.

De plus, il rapporte des hadiths al-Mutawâtir disant que les ancêtres du Prophète (s) furent tous prophètes (a) et porteurs de la religion divine. Aussi, les enfants du prophète Ismaël (a) furent tous héritiers du prophète Abraham (a).

Ils détenaient toujours le gouvernement de La Mecque. Ils s’occupaient de la protection de la Kaaba et de sa réparation. Ils étaient à tout moment la référence des gens pour résoudre les problèmes. Ils pratiquaient la religion d’Abraham (a) et la protéger.

L’héritage et les souvenirs de leurs ancêtres étaient avec eux jusqu’à Abd al-Muttalib. Ce dernier, choisit Abu Talib comme son successeur. Après la prophétie du Prophète Muhammad (s), Abu Talib lui remit les livres et l’héritage des prophètes (a).

Adnân

Adnân, le 21e ancêtre du Prophète Muhammad (s), fut le fils d’Udad et sa mère fut Balhâ’. Lors de son enfance, il montra des signes de croissance et de courage. Les prêtres et les astrologues de ce temps-là dirent que de sa descendance sera née une personne à laquelle les djinns et les hommes obéiront,

C’est pourquoi il eut beaucoup d’ennemis. Comme il est rapporté, dans le désert de Syrie, quatre-vingts cavaliers le virent seul, et l’attaquèrent.

‘Adnân les combattit seul. Son cheval fut tué. Il continua à combattre à pied contre ce groupe. Il arriva à la montagne et  les ennemis le poursuivirent. Grâce à Allah, une main est sortie de la montagne, l’enleva et le mit en haut de la montagne.

Par la suite, une voix haute fut entendue du haut de la montagne. Les ennemis de ‘Adnân moururent de peur.

En résumé, quand ‘Adnân devint mature, il fut nommé comme chef Arabe et noble. Il fut le refuge de sa tribu. Les habitants de la région de Bathâ’, les anciens de Yathrib (Médine actuelle) et les tribus du désert lui obéirent.

Après la conquête de Bukht an-Nasr à Jérusalem, ce dernier attaqua les terres et les tribus arabes. Il s’affronta avec ‘Adnân, tua beaucoup de ses compagnons et eut la victoire.

Il tua un grand nombre d’Arabes. ‘Adnân et ses compagnons se dispersèrent. Il alla au Yémen avec ses enfants, s’y installa et y resta jusqu’à son décès.

‘Adnân eut dix fils, Ma’id, ‘Akk, ‘Adn, ‘Ad et Ghanî. La lumière brillante du front de ‘Adnân, apparut sur le front de son fils, Ma’id. Cette lumière fut un signe de l’existence du Prophète Muhammad (s). Elle fut transmise de génération en génération. Après la mort de Bukht an-Nasr, Ma’id devint le chef de la tribu.

Ma’id et Nizâr

Ma’id et Nizâr sont le 20e et le 19e ancêtres du Prophète Muhammad (s). Ma’id eut quatre fils. La lumière de sa beauté fut transmise à son fils (Nizâr). La mère de Nizâr fut Mu’âna bint Husham de la tribu Jurhum. Quand Nizâr naquit, son père regarda la lumière de la prophétie (du Prophète Muhammad (s)) qui brilla sur son front. Il fut très heureux, sacrifia des chameaux, nourrit le peuple et dit :

« Tout cela n’est rien pour fêter la naissance de cet enfant ».

Il est dit qu’il sacrifia mille chameaux. Nizâr signifie petit. Du fait qu’il était petit, on l’appela Nizâr. Quand il atteignit la maturité et que son père fut décédé, Nizâr devint le chef de sa tribu.

Il eut quatre fils. Quand l’heure de son décès s’approcha, il vint à La Mecque accompagné de ses enfants et y décéda.

Les noms de ses fils sont les suivants : Rabî’a, Inmâr, Mudar et Ayâd. Les enfants d’Inmâr formèrent deux tribus : Khash’am et Bajîla. Ces deux tribus allèrent vers le Yémén.

Mudr

Mudr fut le 18e ancêtre du Prophète Muhammad (s). La tribu de Quss b. Sâ’ida al-Ayâdî qui fut l’un des sages et éloquents arabes, est attribuée à Ayâd et de nombreuses tribus sont également attribuées à Rabîa et à Mudr. La moitié des Arabes est liée à ces deux personnes.

A propos des vertus de Rabî’a et Mudr, le Prophète Muhammad (s) dit :

N’insultez pas Mudr et Rabî’a, car ils étaient tous deux musulmans.

Le nom de la mère de Mudr fut Su’da bint ‘Akk. La lumière de la prophétie (du Prophète Muhammed (a)) lui fut transmise de Nizâr. Après son père, il eut un statut élevé dans sa tribu et les tribus arabes lui obéirent. Il essaya toujours de propager la religion du prophète Ibrâhîm (a) et de conduire le peuple sur le droit chemin.

Il est dit qu’il était le plus beau de son époque et qu’il fut le premier à chanter une chanson sous le nom de Huddî aux chameaux.

Ilyâs

Ilyâs fut le 17e ancêtre du Prophète Muhammad (s). Il eut deux fils, l’un nommé ‘Uylân, auquel sont attribuées de nombreuses tribus. Son autre fils s’appela Ilyâs. La lumière de la prophétie lui fut transmise. Après son père, il eut un statut élevé parmi les tribus arabes.

Comme il fut connu sous le titre de Sayyid al-‘Ashîra (maître de la tribu), les affaires importantes des tribus arabes sont confiées à lui. Le nom de sa mère fut Rabâb et sa femme fut Liylî bint Halwân Qadâ’îyya al-Yamamîyya qui fut connue sous le nom de (Khindif). Il eut trois fils, ‘Amr, Âmir et ‘Umayrâ. 

D’après un rapport, quand les fils d’Ilyâs atteignirent l’âge adulte, un jour ‘Amr et ‘Âmir allèrent dans le désert avec leur mère Liylî. Soudain, un lapin se déplaça dans la route et courut vers un côté.

‘Amr et ‘Âmir le suivirent, l’attrapèrent et le grillèrent. Liylî, qui vit cette scène, s’approcha d’Ilyâs avec joie et fierté. Elle marcha fièrement. Ilyâs lui dit : « Pourquoi marches-tu avec une telle fierté ? » (Khindif tiré de Tukhandafîn signifiant quelqu’un qui marche fièrement)

Elle répondit : « Puisque j’ai un mari comme toi, je marcherai toujours avec fierté ». Ce fut pour cette raison que Ilyâs l’appela Khindif.

Pour cette nomination, les tribus qui étaient liées à Ilyâs s’appelaient Banî Khindif. Du fait que ce fut ‘Amr qui rattrapa le lapin, son père l’appela (Mudrika).

Khindif aimait tellement Ilyâs qu’après son décès, elle devint très triste et ne se leva plus de sa tombe. Jusqu’à la fin de sa vie, elle ne se plaça sous l’ombre d’aucun abri.

Mudrika

Mudrika fut le 16e ancêtre du Prophète Muhammad (s). La lumière de la prophétie de l’Envoyé d’Allah (s) fut transmise d’Ilyâs à Mudrika. Puisqu’il eut tout l’honneur de ses pères, il fut connu sous ce nom. Abu al-Hudhîl fut le titre de ce dernier. Sa femme fut Salmâ bint Asad b. Rabî’at b. Nizâr.

Il eut deux fils, Khuzayma et Hudhîl. Ce dernier fut l’ancêtre de beaucoup de tribus arabes. La lumière de la prophétie du Propèhte de l’Islam (s) fut transmise à Khuzayma.

Khuzayma

Khuzayma fut le 15e ancêtre du Prophète Muhammad (s). Khuzayma devint le chef des tribus arabes. Il eut trois fils, nommés Hûn, Asad et Kinâna. La mère de ce dernier fut ‘Awâna bint Sa’d b. Qays b. ‘Aylân b. Mudr.

Kinâna

Kinâna fut le 14e ancêtre du Prophète Muhammad (s). Il fut connu sous le titre d’Abu Nadr et devint le chef des tribus arabes. Une nuit dans en rêve, on lui dit d’épouser Barra bint Marr b. ‘Add b. Tabâkha b. Ilyâs, afin qu’elle lui donne un enfant honorable. Ce dernier lui donna trois enfants nommés Nadr, Mâlik et Millikân.

Nadr

Nadr fut le 13e ancêtre du Prophète Muhammad (s). Il épousa aussi Hibâla de la tribu ‘Izd et ce dernier lui donna un fils nommé Abd Manâh. Après lui, la lumière de la prophétie de dernier Prophète de Dieu (s) fut transmise à Nadr signifiant celui qui a une vague de fraîcheur dans son visage.

Il fut aussi nommé Quraych et toute tribu qui lui est liée, s’appela Quraych. Il y a de différents avis quant à la raison pour laquelle Nadr s’appela Quraych.

Puisque Nadr fut un homme puissant et sage et fut le chef du peuple et de la tribu, il fut connu sous le nom de Quraych signifiant le rassemblement.

Mâlik

Mâlik fut le 12e ancêtre du Prophète Muhammad (s). Nadr eut deux fils Yakhlud et Mâlik. La lumière de la prophétie du Prophète Mohamed (s) fut transmise à ce dernier. Sa mère fut ‘Atika bint ‘Adwân b. Qays b. ‘Aylân. Il eut un fils nommé Fihr. Sa mère fut Jandala bint Hârith Jurhumîyya.

Fihr

Fihr fut le 11e ancêtre du Prophète Muhammad (s). Il fut le chef de La Mecque. Il eut quatre fils de sa femme Liylî bint Sa’d b. Hudhîl nommés Ghâlib, Muhârib, Harith et Asad.

Ghâlib

Ghâlib fut le 10e ancêtre du Prophète Muhammad (s). La lumière de la prophétie fut transmise à Ghâlib. Ce dernier eut deux fils de sa femme Salmâ bint ‘Amr b. Rabî’a Khuzâ’îyya, nommés Lu’ayy et Taym.

Lu’ayy

Lu’ayy fut le 9e ancêtre du Prophète Muhammad (s). La lumière de la prophétie lui fut transmise. Il eut quatre fils nommés, Ka’b, Âmir, Sâmi et ‘Awf.

Ka’b

Ka’b fut le 8e ancêtre du Prophète Muhammad (s). Après Lu’ayy, la lumière de la prophétie lui fut transmise. Sa mère fut Mârîya bint Ka’b al-Qadâ’îyya.

Ka’b b. Lu’ayy fut l’un des chefs Arabes et en tête de la tribu Quraych et fut le refuge des autres.

La loi des Arabes fut ainsi qu’à chaque fois qu’un événement important ou un événement miraculeux se produisait, ils ajoutèrent l’année de cet événement à leur histoire. Pour cette raison, l’année de son décès, qui fut 5 644 ans après la prophétie du prophète Adam (a), fut rajoutée à leur histoire.

Il eut trois fils de sa femme Muhashîyya la fille de Shaybân, nommés Murra, ‘Uday et Husîs qui fut plus âgé que les autres frères. Ce dernier eut un fils nommé ‘Amr qui eut deux fils sous les noms de Sahm et Jumah.

‘Amr b. al-Âs fut attribué à Sahm. Uthman b. Maz’ûn, Safwân b. Umayya et Abu Mahdhûra, qui fut le muezzin du Prophète Muhammad (s), sont attribués au Juham. Umar ibn al-Khattab fut attribué à ‘Uday b. Ka’b.

Murra

Murra fut le 7e ancêtre du Prophète Muhammad (s). La lumière de la prophétie fut transférée de Ka’b à son fils Murra. Il eut trois fils. L’un de ses fils s’appela Kilâb, dont la mère fut Hind la fille de Surayr b. Thalaba. Les deux autres fils furent Taym et Yaqaza, dont la mère fut Bâriqîyya.

La tribu d’Abu Bakr et Talha furent attribuées à Taym. 

Yaqaza eut un fils nommé Makhzûm. La tribu de Banî Makhzûm lui fut attribuée. Umm Salam, Khâlid b. al-Walîd et Abu Jahl furent aussi attribués à Makhzûm.

Kilâb

Kilâb fut le 6e ancêtre du Prophète Muhammad (s). Il eut deux fils, son premier fils fut Zuhra, à qui Âmina la mère du Prophète de l’Islam (s), Ibn Abi al-Waqqâs et Abd ar-Rahmân b. ‘Awf sont attribués. Son deuxième fils fut Zayd qui fut connu sous le titre de Qusayy.

La mère de ce dernier, Fatima bint Sa’d, après la mort de son mari Ka’b, épousa Rabî’a b. Harm al-Qada’î. Sa mère laissa Zuhra, son enfant aîné, à La Mecque et elle, qui fut plus petite, emmena avec elle-même à la tribu Qadhâ’a chez son mari.

Pour cette raison, il s’appela Qusayy, ce qui veut dire loin (c’est-à-dire loin de La Mecque).

Quand Qusay grandit, pendant le Hajj, dit au revoir à sa mère Fatima et à son frère maternel Zarrâj b. Rabî’a, et avec un groupe de la tribu Qadhâ’a allèrent à La Mecque, où il resta avec son frère Zuhra et atteignit des statuts élevés.

De Qusayy à Abd al-Muttalib

Qusayy

Qusayy fut le 5e ancêtre du Prophète Muhammad (s). À cette époque, Julayl b. Habsîyya fut le chef de La Mecque et du peuple de Khuzâ’a qui gouverna La Mecque après la tribu de Jurhumîyân.

Il eut des filles et des fils. L’une de ses filles fut Hubayy qui épousa Qusayy. Quelque temps après, le choléra éclata à La Mecque. Julayl et le peuple de Khuzâ’a quittèrent la ville. Julayl mourut à l’extérieur de la ville de La Mecque.

D’après son testament, il confia la clé de la Kaaba à sa fille, Hubayy et Abu Ghubshân al-Milânî aidera sa fille dans cette position. Hubayy donna quatre fils à Qusayy : Abd Manâf, Abd al-‘Uzzâ, Abd al-Qussâ et Abd ad-Dârr.

Un jour, Qusayy dit à son épouse, Hubayy :

Il vaut mieux laisser la clé de la maison de La Mecque à ton fils, Abd ad-Darr afin que cet héritage reste parmi les enfants du prophète Ismaël (a).

Hubayy lui répondit :

Je ne prive rien de mon fils, mais que dois-je dire à Abu Ghubshân, qui, selon le testament de mon père, a la même responsabilité que moi ?

Qusayy dit : La solution est simple pour moi.

Hubayy céda donc son droit à son fils Abd ad-Dârr. Qusayy alla à Taif quelques jours plus tard, où se trouva Abu Ghubshân. Une nuit, Abu Ghubshân buva beaucoup du vin lors d’une fête. Qusayy y fut présent.

Lorsque Abu Ghubshân fut en état d’ivresse, Qusayy lui acheta la clé de La Mecque en échange d’un tonneau de vin. Les présents le témoignèrent. Il prit la clé et revint à La Mecque rapidement.

Il remit la clé de La Kaaba à son fils Abd ad-Dârr en présence d’un grand nombre des gens de La Mecque.

Du fait que Qusayy obtint la clé et atteignit le statut élevé parmi les Quraychites, la responsabilité d’as-Siqâyat, al-Hijâbat, ar-Rifâdat, al-Liwâ’, an-Nadwa et d’autres encore lui furent assignées.

As-Siqâyat signifie donner de l’eau aux pèlerins de La Mecque.

Al-Hijâbat signifie avoir la clé de la maison de La Mecque. Il ouvrit la porte aux pèlerins pour entrer dans la Kaaba.

Ar-Rifâdat signifie nourrir. Chaque année, ils préparaient une grande quantité de nourriture suffisante pour tous les pèlerins. Ils apportaient à la zone Muzdalifa et la distribuaient entre eux.

Al-Liwâ’ : À chaque fois que Qusayy envoyait une armée en dehors de La Mecque, il donnait le drapeau (al-Liwâ’) aux commandants de l’armée. Cette loi fut courante parmi les enfants de Qusayy jusqu’à l’époque du Prophète Muhammad (s).

An-Nadwa signifie l’assemblée. Qusayy acheta un terrain à côté de la maison de Dieu et construisit une maison. Il ouvrit une porte sur la mosquée et la nomma Dar an-Nadwa. Afin de se consulter, les anciens Qurayshites s’y réunissaient.

Qusayy rassembla les Quraychites et dit :

Ô Quraych, vous êtes les voisins de Dieu et vous vivez dans sa maison. Les pèlerins de la Maison de Dieu sont Ses invités. Vous devez donc leur fournir à manger et à boire jusqu’à ce qu’ils quittent la Mecque.

Cette coutume resta dans le Quraych jusqu’à l’époque de l’Islam.

Qusayy divisa son territoire en quatre parties et envoya les Quraychites dans de différentes régions.

Les Banu Khuzâ’a et les Banu Bakr, qui avaient du pouvoir dans La Mecque, en voyant la victoire de Qusayy et le fait qu’il détenait la clé de la Kaaba, rassemblèrent une armée et combattirent contre lui.

Dans le premier combat, Qusayy vainquit et ils lui prêtèrent allégeance en tant que roi. Il fut le premier roi qui fonda le royaume des Quraychs et des Arabes.

Il rassembla les Quraychs dispersés et donna à chacun une certaine place dans La Mecque. On lui donna le titre (Majamm’ = Quelqu’un qui rassemble les autres).

Les prescriptions de Qusayy fut considérées comme celles de la religion. Tout le monde les respecta lorsqu’il fut en vie et après sa mort.

Qusayy donna la position d’as-Siqâyat, ar-Rifâdat, al-Hijâbat, al-Liwâ’ et Dâr an-Nadwa à son fils Abd ad-Dâr. La tribu de Bani Shayba fait partie de ses descendants qui héritèrent la clé de la maison de Dieu.

Abd Manâf

Abd Manâf fut le 4e ancêtre du Prophète Muhammad (s). Quand Qusayy décéda, ils l’enterrèrent à Hajjûn. La lumière de la prophétie fut transférée de Qusayy à Abd Manâf. Il eut deux garçons jumeaux, l’un nommé (‘Amr), qui s’appela Hachem et l’autre Abd ash-Shams.

Umayya fut le fils d’Abd ash-Shams dont les enfants furent toujours hostiles aux enfants d’Hachem.

Abd al-Manâf eut deux autres fils, l’un al-Muttalib, dont ‘Ubaydah b. al-Hârith et ash-Shafi’î furent de sa tribu. Un autre fils fut an-Nawfal, à qui Jubayr b. Mut’im fut attribué.[20]Ibn as-Sa’d at-Tabaqât al-Kubrâ, vol 1, p 76

Hachem

Hachem fut le 3e ancêtre du Prophète Muhammad (s). Hachem b. Abd al-Manâf fut connu sous le nom de ‘Amr. En raison de sa position élevée, il fut connu sous le surnom (‘Amr al-‘Ulâ = ‘Amr qui a une position élevée).

Son frère et lui (al-Muttalib), en raison de leurs beaux visages, furent connus sous le surnom (al-Badrân = les deux lunes).[21]Ibn as-Sa’d at-Tabaqât al-Kubrâ, vol 1, p 75

Lorsque Hachem grandit, il s’occupa des affaires des habitants de La Mecque. Il y eut une famine à La Mecque pendant un an et la vie devint difficile pour les gens. Dans cette situation, Hachem alla au Levant et acheta de la nourriture. Il les fit parvenir à La Mecque et distribua la nourriture au peuple.

De plus, il sacrifia un chameau chaque matin et soir et prépara de la nourriture avec sa viande. Il invita les habitants de La Mecque à manger.[22]Ibn as-Sa’d at-Tabaqât al-Kubrâ, vol 1, p 75-76

Jour après jour, les fils d’Abd al-Manâf devinrent plus forts et influents, dépassant les descendants d’Abd ad-Dâr en gloire.

Pour cette raison, ils cherchèrent à prendre les positions d’as-Siqâyat, ar-Rifâdat, al-Hijâbat, al-Liwâ’ et Dâr an-Nadwa des fils de ce dernier.

Cinq positions

Abd ash-Shams, Hachem, an-Nawfal et al-Muttalib, tous les quatre frères, se mirent d’accord pour prendre ces cinq positions.

À cette époque, ‘Âmir b. Hachem b. Abd al-Manâf b. Abd ad-Dâr fut le chef des descendants d’Abd ad-Dâr. Lorsqu’il fut informé de la décision des fils d’Abd al-Manâf, il demanda de l’aide à ses amis. Ils fournirent également leurs partisans.

Conflit entre les fils de Abd al-Manâf et Abd ad-Dâr

Bani Asad b. Abd al-‘Uzzâ b. Qusayy, Bani Zuhra b. Kilâb, Bani Taym b. Murra et Bani Hârith b. Fihr devinrent amis et partisans des fils d’Abd al-Manâf.

Hachem et ses frères remplirent un récipient de parfum et apportèrent à la réunion. Ses partisans parfumèrent leurs mains dans le plat et en signe d’allégeance, serrèrent la main des enfants d’Abd al-Manâf.

Ils se réunirent à la maison de La Mecque, imposèrent les mains sur la Kaaba et jurèrent de prendre les cinq positions des fils d’Abd ad-Dâr.

Les tribus de Bani Makhzûm, Bani Sahm b. ‘Amr b. Husays et Bani ‘Adî b. Ka’b devinrent partisans des fils d’Abd ad-Dâr. Ils se rassemblèrent à La Maison de Dieu et jurèrent d’empêcher les fils d’Abd al-Manâf.[23]Ibn as-Sa’d at-Tabaqât al-Kubrâ, vol 1, p 77

Fin du litige

Les savants et les sages des deux groupes déclarèrent : Cette guerre n’est qu’une perte pour les deux parties. Avec cette guerre et effusion de sang, les Quraych seront affaiblis et les tribus arabes pourront facilement vaincre cette tribu.

Après avoir établi la paix entre les deux groupes, les positions d’as-Siqâyat et ar-Rifâdat atteignirent les descendants d’Abd al-Manâf, et les positions d’al-Hijâbat, d’al-Liwâ’ et de Dar an-Nadwa atteignirent les descendants d’Abd ad-Dâr.

Ensuite, les fils d’Abd al-Manâf tirèrent au sort pour chacune des deux positions, et les deux atteignirent Hachem.

Par conséquent, parmi les descendants d’Abd al-Manâf et d’Abd ad-Dâr, les cinq positions sont transmises d’une génération à l’autre.

Cinq positions à l’époque du Prophète (s)

La clé de la maison de Dieu

A l’époque du Prophète de l’Islam (s), Uthman b. Abi Talha b. Abd al-‘Uzzâ b. Uthman b. Abd ad-Dâr eut la clé de la maison de La Mecque. Après la conquête de La Mecque, le Prophète (s) lui rendit la clé. Quand Uthman voulut émigrer à Médine, il donna la clé à son cousin (Shayba).

Position d’al-Liwâ’

La position d’al-Liwâ’ fut parmi les descendants d’Abd ad-Dâr. Après la conquête de La Mecque, ils rencontrèrent le Prophète (s) et lui demandèrent de garder cette position parmi eux.

Le Prophète (s) répondit : L’Islam est plus large que cela. C’est-à-dire que l’Islam est plus large pour que son drapeau de victoire appartienne à une seule famille. Après cela, la position d’al-Liwâ’ fut annulée.[24]Al-Balâdhurî, Ansâb al-Ashrâf, vol 1, p 62

Dâr an-Nadwa

Dar an-Nadwa fut établie jusqu’à l’époque de Muawiya ibn Abi Sufyan. Lorsqu’il atteignit le pouvoir, il acheta cette maison aux descendants d’Abd ad-Dâr et construisit un palais.

Positions d’ar-Rifâdat et d’as-Siqâyat

Les positions d’ar-Rifâdat et d’as-Siqâyat furent transmises de Hachem à son frère al-Muttalib et de lui à Abd al-Muttalib b. Hachem (le grand-père du Prophète Muhammad (s)) et de ce dernier à son fils Abu Talib.[25]Ibn as-Sa’d at-Tabaqât al-Kubrâ, vol 1, p 77

Abu Talib fut financièrement faible. Il emprunta de l’argent à son frère al-Abbas pour s’occuper des affaires d’ar-Rifâdat (donner la nourriture aux pèlerins). Mais il ne put pas rembourser sa dette, alors il donna la position d’as-Siqâyat et d’ar-Rifâdat à al-Abbas en échange de cette dette.

Après al-Abbas, ces deux positions furent transférées à son fils Abd Allah, et de lui à son fils Ali, ainsi qu’aux derniers califes Abbassides de génération en génération.

Position élevés de Hachem

Au moment où la grandeur et la majesté de Hachem devinrent célèbres, les rois et les nobles lui envoyèrent des cadeaux et supplièrent d’épouser leur fille, pour que peut être la lumière de la prophétie du Prophète de l’islam (s) qui fut dans son front, soit transmise à leurs descendants. Mais Hachem n’accepta pas.

Mariage de Hachem

Une nuit, il se tourna autour de la Kaaba en suppliant le Tout-Puissant de lui donner un enfant qui serait porteur de cette pure lumière de la prophétie de Mohamed (s).

Ainsi, dans un rêve, il reçut l’ordre d’épouser Salmâ, la fille de ‘Amr b. Zayd b. Labid de la tribu de Bani an-Najjâr, qui vivait à Médine.

Hachem partit pour le Levant et se rendit en chemin à la maison de ‘Amr à Médine. Il se maria avec Salmâ. ‘Amr fit un pacte avec Hachem selon lequel si Salmâ tombera enceinte, il devait retourner à Médine et personne ne devrait la ramener à La Mecque. Hachem accepta le pacte.

Décès de Hachem et la lumière de la prophétie

À son retour de Levant, il amena Salmâ à La Mecque. Quand ce dernier tomba enceinte (son fils Abd al-Muttalib), selon la promesse qu’il avait fait, il la retourna à Médine, pour l’accouchement.

Hachem partit pour le Levant et décéda dans la Région de Gazza (une région sur la route de Médine au Levant, à trois kilomètres de la région de ‘Asqalân).

Abd al-Muttalib, le grand-père du Prophète Muhammad (s)

Abd al-Muttalib fut le 2e ancêtre, et le grand-père du Prophète Muhammad (s).

Naissance de Abd al-Muttalib

Après le décès de Hachem, Salmâ donna naissance à son fils Abd al-Muttalib (le grand-père du Prophète Muhammad (s) ). Son nom fut ‘Âmir. À cause de ses cheveux blancs, il fut aussi connu sous le nom de Shayba.

En raison de ses bonnes qualités morales, il fut connu sous le surnom de Shayb al-Hamd (Shayb loué).

À cette époque, son oncle al-Muttalib fut le chef de la tribu, et eut la clé de la Kaaba, l’arc d’Ismaël, le statut scientifique de Nizâr et les positions d’ar-Rifâdat et d’as-Siqâyat.

Un jour, al-Muttalib vint à Médine et amena son neveu (Shayb) à La Mecque. Quand les Qurayshites le virent, ils pensèrent qu’al-Muttalib acheta un esclave et l’amena de Médine. Pour cette raison, ils appelèrent Shayba comme Abd al-Muttalib (l’esclave d’al-Muttalib). À partir de ce moment-là, il fut connu sous ce titre.

Dès lors, al-Muttalib emmena Abd al-Muttalib chez lui, le couvrit de bons vêtements et l’éleva.

Après un certain temps, Abd al-Muttalib atteignit un statut élevé parmi les Bani Abd al-Manâf et ses attributs moraux furent apparus au peuple.

Après le décès d’al-Muttalib, des positions ar-Rifâdat et as-Siqâyat lui furent transmises.

Abd al-Muttalib atteignit un statut si élevé que les gens des villes proches et lointaines lui envoyèrent des cadeaux. Si quelqu’un voulait être en sécurité, il se réfugiait auprès de lui.

Premier enfant d’Abd al-Muttalib

Le premier enfant d’Abd al-Muttalib fut al-Hârith. Pour cette raison, il fut connu sous le titre d’Abu al-Hârith. Lorsqu’al-Hârith atteignit sa maturité, Abd al-Muttalib fut chargé (en rêve) de creuser le puits de Zamzam.

Puits de Zamzam

À l’époque de Qusayy, ‘Amr b. al-Hârith al-Jurhumî fut le chef de la tribu d’al-Jurhum à La Mecque. Il combattit avec Hulayl b. Habsîyya de la tribu al-Khuzâ’a qui a conduit à sa défaite. Pour cette raison, il dut quitter La Mecque.

Avant de quitter La Mecque, ‘Amr, qui fut très triste, sépara la Pierre Noire de la maison de la Kaaba, prit les deux agneaux d’or qu’Esfandiar b. Goshtasb envoya à La Mecque comme cadeau, ainsi que des armures et des épées qui furent les objets de la maison de La Mecque et les jeta dans le puits Zamzam. Il le remplit du sol, prit son peuple et s’enfuit au Yémen.

À l’époque de Abd al-Muttalib, lui et son fils al-Hârith creusèrent le puits Zamzam et sortirent les objets mentionnés du puits.

Les Quraychites lui dirent : ces choses appartiennent à nos ancêtres, vous devriez donc nous en donner la moitié.

Abd al-Muttalib leur répondit : Si vous voulez, j’utiliserai la loterie pour cela. Ils acceptèrent cette décision.

Abd al-Muttalib divisa les objets en deux parties, puis tira la loterie entre lui-même, les Quraychites et la Ka’ba.

Selon la loterie, la Kaaba devint le propriétaire des agneaux d’or. Abd al-Muttalib obtint l’épée et l’armure, mais les Quraychites ne gagnèrent rien.

Abd al-Muttalib vendit l’armure et l’épée et avec leur argent, acheta une porte pour la Kaaba. Il suspendit les agneaux d’or à la porte de la Kaaba.

Il est rapporté qu’Abu Lahab les vola et vendit. Il utilisa leur argent pour acheter de l’alcool et des jeux d’argent.

Conflit sur le puits Zamzam

Ibn Abi al-Hadîd et certains d’autres racontèrent, lorsque Abd al-Muttalib creusa le puits Zamzam et l’eau en coula, certains Quraychites devinrent jaloux et dirent :

Ô Abd al-Muttalib ! Ce puits appartient à notre ancêtre Ismaël (a) et nous en avons une part. Partagez-le avec nous.

Abd al-Muttalib dit : Cela était une faveur de Dieu pour moi et vous n’en avez aucun droit.

Après beaucoup de controverses, ils acceptèrent d’aller voir une prêtresse, qui fut dans la tribu de Bani Sa’d et qui vécut autour du Levant, pour juger. Abd al-Muttalib avec un groupe des fils de Abd al-Manâf se déplacèrent au Levant, ainsi qu’un certain nombre de chacune des tribus Qurayshites.

Au milieu de la route, dans un désert où il n’y eut pas d’eau, les fils d’Abd al-Manâf manquèrent d’eau, mais les autres Quraychites qui eurent de l’eau, n’en leur donnèrent pas.

Quand la soif les vainquit, Abd al-Muttalib dit :

« Nous devons nous préparer les tombes, pour que chacun de nous qui meurt, les autres l’enterrent. Dans ce cas, seule la dernière personne décédée ne sera pas enterrée. Si l’un de nous n’est pas enterré dans ce désert, il vaut mieux que nous restions tous comme ça ».

Lorsqu’ils creusèrent les tombes et attendirent la mort, Abd al-Muttalib déclara :

« S’asseoir ainsi et ne pas essayer et se désespérer de la miséricorde divine sont dues à l’incertitude au sujet de Dieu. Levez-vous et demandez de l’eau à Dieu, peut-être que Dieu nous accorde de l’eau. »

Alors ils chargèrent les chameaux. Quand Abd al-Muttalib monta sur son chameau, il vit une source d’eau claire et fraîche qui coula sous les pieds de son chameau.

À ce moment-là Abd al-Muttalib cria : Allahu Akbar !

Lorsque ses compagnons virent cette scène, ils dirent également at-Takbîr. Ils burent de l’eau et remplirent leurs mousquets d’eau. Ils appelèrent les Quraychites de venir voir ce qui s’est passé.

Quand les Qurayshites virent cette grande dignité de Abd al-Muttalib, ils dirent :

« Dieu juge entre nous et vous. Nous n’avons plus besoin de la décision de cette prêtresse. Nous ne discuterons plus avec vous à propos de Zamzam. Dieu qui vous a donné de l’eau dans ce désert, vous a donné le puits de Zamzam ».[26]Ibn Abi al-Hadid, Sharh Nahj al-Balâgha, vol 15; p 228-229

Ils revinrent à La Mecque et donnèrent le droit de Zamzam à Abd al-Muttalib.

Position élevée de Abd al-Muttalib

Après le creusage de Zamzam et ces événements, le grand-père du Prophète Muhammad (s) atteignit une position élevée. Il fut connu sous les titres suivants :

  • Sayyid al-Bathâ’ : Le chef de La Mecque et son autour
  • Sâqi al-Hajjîj : Celui qui donne de l’eau aux pèlerins de la maison de Dieu
  • Hâfir az-Zamzam : Quelqu’un qui creusa le puits de Zamzam

Le peuple se réfugiait auprès de lui dans toutes les calamités. Dieu leur enlevait le châtiment grâce à lui.

Enfants de Abd al-Muttalib

Abd al-Muttalib eut 10 fils et 6 filles. Abd Allah fut le fils bien-aimé de lui. La mère de Abd Allah, Abu Talib et Zubayr fut Fatima bt. ‘Amr b. ‘Âyidh b. Abd b. ‘Imrân b. Makhzûm.

Abd Allah, père du Prophète Muhammad (s)

Naissance de Abd Allah

Lors de la naissance de Abd Allah, de nombreux savants juifs, prêtres chrétiens, moines et sorciers surent que le père du dernier Prophète Muhammad (s), est né. C’est pour cette raison qu’un groupe de prophètes (a) des enfants d’Israël annoncent la bonne nouvelle de la prophétie du dernier Messager de Dieu (s).

Un groupe des Juifs qui vécut au Levant, eut un vêtement ensanglanté du prophète Yahyâ (a). Les savants Juifs dirent que lorsque le sang de ce vêtement sera renouvelé, le père du dernier prophète naîtra.

La nuit de la naissance de Abd Allah, le père du Prophète Muhammad (s), le sang de ce vêtement blanc devint frais.

Après la naissance de Abd Allah, la lumière du Prophète de l’Islam (s) qui lui fut transmise, brilla dans son front.

Quelques années plus tard, il remarqua des signes étranges. Un jour, il dit à son père :

« Chaque fois que je vais à la région de Bat’ha’ et que je monte la montagne de Thabir, une lumière a émis par derrière moi divisant en deux moitiés, l’une à l’est et l’autre à l’ouest. Ces deux sont ensuite reliées l’une à l’autre et ont formées un cercle, puis, elles ont lancé une ombre sur moi comme un morceau de nuage ».

Ou « Chaque fois que je m’assois à l’ombre d’un arbre sec, cet arbre devient vert, et quand je passe, il se dessèche à nouveau. Parfois, lorsque je m’assieds par terre, j’entends un appel qui dit : ô porteur de la lumière de Muhammad (s), paix sur toi ! ».

Abd al-Muttalib dit : « mon fils, bonne nouvelle pour toi, j’espère que le Prophète de la fin des temps (s) sera parmi tes enfants ».

Jeunesse et le mariage de Abd Allah

Al-‘Allâma al-Majlisî rapporta : lorsque Abd Allah atteignit l’âge de la jeunesse, la lumière de la prophétie brillait sur son front. Les anciens et les nobles des tribus et des villes environnantes souhaitèrent qu’il soit leur gendre afin que la lumière de la prophétie soit dans leur génération.

Abd Allah fut célèbre par sa bonne moralité et sa beauté. Si quelqu’un passait près de lui dans la journée, il sentait son parfum. S’il passa dans la nuit, la lumière de son visage éclaira les environs, c’est pourquoi les habitants de La Mecque l’appelèrent (Misbâh al-Haram = La lumière de Haram).

Mariage de Abd Allah

Abd Allah épousa Âmina, la fille de Wahb b. Abd al-Manâf b. Zuhra b. al-Kalab b. Murra.

Les terres arabes souffraient de la famine depuis plusieurs années. Quand Âmina tomba enceinte, il commença à pleuvoir. Les bénédictions de Dieu augmentèrent tellement que cette année fut connue sous le nom de (Sanat al-Fat’h = Année de la victoire).

Décès de Abd Allah

La même année où Âmina, la mère du Prophète Muhammad (s), tomba enceinte, Abd al-Muttalib envoya Abd Allah en Syrie pour le commerce.

A son retour, ce dernier tomba malade dès son arrivée à Médine. Ses compagnons le quittèrent et se rendirent à La Mecque. Abd Allah décéda de la maladie et son corps fut enterré à Dar an-Nâbiga.

Informé de la maladie de son fils, Abd al-Muttalib envoya al-Hârith, le frère aîné de Abd Allah, à Médine pour l’amener à La Mecque. Mais il arriva à Médine quand Abd Allah fut décédé.

Lors du décès de Abd Allah, Âmina fut enceinte. Selon certains récits, deux ou sept mois s’écoulèrent depuis sa grossesse.

La durée de la vie du père du Prophète Muhammad (s) fut mentionnée comme étant de vingt-cinq ans.[27]Al-’Allâma al-Majlisî, Bihâr al-Anwâr, vol 15, p 125

Il est rapporté qu’une nuit, le Saint Prophète Muhammad (s) se rendit à la tombe de son père Abd Allah, fit une prière en deux rak’ats et l’appela.

Soudain, la tombe s’ouvrit et Abd Allah lui répondit : « Ashhadu An Lâ Ilâha Illa Allahu Wa Annaka Nabîyyu Allahi Wa Rasuluhû = J’atteste qu’il n’y a de dieu qu’Allah et que tu es le Prophète de Dieu et Son Messager. »

Le Prophète (s) demanda à son père : « Qui est ton Walî, ô père ?

Il répondit : « Qui est Walî, mon fils ? »

Le Prophète (s) dit : « Maintenant, Ali est ton Walî ».

Son père dit : « J’atteste que Ali est mon Walî ».

Alors le Prophète Muhammad (s) lui demanda de retourner au jardin où il était.

Puis, il vint sur la tombe de sa mère et répéta la même chose.

Al-‘Allâma al-Majlisî dit que l’on comprend de ce hadith que les parents du Prophète de l’islam (s) crurent à ash-Shahâdatayn. Cet événement se produisit afin que leur foi soit achevée en reconnaissant l’Imamat de Ali ibn Abi Talib (a).[28]Al-’Allâma al-Majlisî, Bihâr al-Anwâr, vol 15, p 109

La suite bientôt InchaAllah …

Références

Références
1 Al-’Allâma al-Majlisî, Jalâ’ al-’Uyûn, p 64
2 Cheikh al-Kulaynî, Usûl al-Kâfî, vol 1, p 439
3 Une sorte de tissu produit au Yémen
4 Un vêtement ample qui constitue la pièce principale du costume traditionnel masculin.
5 Ibn Shahrâshûb, Al-Manâqib, vol 1, p 190-192
6 At-Tabrisî, Makârim al-Akhlâq, p 15
7 Al-Qâdî ‘Ayâd, ash-Shifâ’ bi Ta’rîf Huqûq al-Mustafâ, vol 1, p 199
8 At-Tirmidî, ash-Shamâ’il al-Muhammadîyya, p 196
9 Al-‘Allâma al-Majlisî, Bihâr al-Anwâr, vol 16, p 247
10 Al-‘Allâma al-Majlisî, Bihâr al-Anwâr, vol 76, p 273
11 At-Tabrisî, Makârim al-Akhlâq, p 25
12 Cheikh al-Kulaynî, Al-Kâfî, vol 2, p 670
13 Al-Qâdî ‘Ayâd, ash-Shifâ’ bi Ta’rîf Huqûq al-Mustafâ, vol 1, p 96
14 Coran, la sourate al-Qalam 68 , verset 4
15 Al-‘Allâma al-Majlisî, Bihâr al-Anwâr, vol 16, p 231
16 Nahj al-Balâgha
17 Al-‘Allâma al-Majlisî, Bihâr al-Anwâr, vol 16,  p 241
18 Al-‘Allâma al-Majlisî, Bihâr al-Anwâr, vol 16,  p 254
19 Cheikh as-Sadûq, al-Khisâl, vol 1, p 271
20 Ibn as-Sa’d at-Tabaqât al-Kubrâ, vol 1, p 76
21 Ibn as-Sa’d at-Tabaqât al-Kubrâ, vol 1, p 75
22 Ibn as-Sa’d at-Tabaqât al-Kubrâ, vol 1, p 75-76
23, 25 Ibn as-Sa’d at-Tabaqât al-Kubrâ, vol 1, p 77
24 Al-Balâdhurî, Ansâb al-Ashrâf, vol 1, p 62
26 Ibn Abi al-Hadid, Sharh Nahj al-Balâgha, vol 15; p 228-229
27 Al-’Allâma al-Majlisî, Bihâr al-Anwâr, vol 15, p 125
28 Al-’Allâma al-Majlisî, Bihâr al-Anwâr, vol 15, p 109

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